Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mardi 21 novembre 2017 à 21h30
Renforcement du dialogue social — Discussion générale

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, durant cette discussion générale, j'ai apprécié à titre personnel la grande qualité du verbe des députés, mais je me dois de vous dire que j'ai entendu des approximations, voire des erreurs. Nous y reviendrons au cours du débat car ce n'est pas de ça que je veux parler maintenant.

Pour l'heure, c'est sur l'histoire sociale que je voudrais revenir un instant. Certains ont rappelé les grandes luttes sociales du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, qui ont joué un rôle majeur dans les acquis sociaux, notamment la construction du fait syndical et de la représentation du personnel. Grâce à ces progrès, les salariés ont depuis plusieurs décennies un droit plein et entier à être représentés, droit garanti par notre Constitution depuis 1946. Pourquoi, me direz-vous, renforcer le champ et les modalités du dialogue social, puisqu'il existe déjà ?

Une minorité de salariés et d'employeurs pensent encore aujourd'hui, comme certains sur ces bancs, que la réalité du dialogue social se limite à la lutte des classes, que les intérêts économiques et sociaux sont divergents par nature, que seul le rapport de force est légitime et que le dialogue social n'est donc jamais équilibré ni fécond.

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