Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du jeudi 17 décembre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Si certains s'interrogent sur la raison d'être de cette motion de rejet de cinq minutes, je leur dirai qu'elle vise à affirmer notre double opposition à ce PLF. Sur la forme, je ne partage pas l'autosatisfaction des membres de la majorité, ministre délégué compris, qui viennent de s'exprimer. Après avoir terminé l'examen du quatrième projet de loi de finances rectificatives pour 2020 à six heures du matin, nous avons terminé l'examen du PLF 2021 à cinq heures quarante-cinq : je suis désolé, mais ce ne sont pas des conditions dignes d'un débat démocratique, et je ne parle pas seulement de la fatigue intellectuelle qu'on peut ressentir au bout de la nuit. J'ai vu que la presse titrait sur un « marathon budgétaire », mais je dois dire que la manière dont celui-ci se termine me fait penser au marathon de danse qui fait le sujet du film On achève bien les chevaux, de Sydney Pollack, où l'on voit, dans le contexte de la crise des années 1930 aux États-Unis, des gens danser de façon de plus en plus pathétique jusqu'à l'épuisement, à l'image de ce qu'a été la fin de nos travaux.

Je ne me satisfais pas, par exemple, qu'on puisse voter quatre-vingt-dix amendements d'un coup, sans débattre comme il se devrait des mesures sur lesquelles ils portent, à savoir le RSA jeune ou l'engagement de consacrer un milliard d'euros aux quartiers populaires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.