Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du jeudi 17 décembre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

C'est peut-être pour vous décharger de votre propre frustration que vous appliquez la même méthode à l'égard de toute l'Assemblée, mais vous comprendrez que l'opposition, elle, refuse d'être un paillasson…

Si nous demandons le rejet de ce PLF, c'est aussi en raison du sort que vous avez réservé à plusieurs amendements votés au Sénat, si ce n'est de façon unanime, du moins très largement et dans un esprit transpartisan. Je pense aux taxes sur les assurances, à la fiscalité s'appliquant aux géants du numérique, aux dispositions concernant le e-commerce ou les chambres de commerce. Je pense aussi, même si elle n'émane pas du Sénat, à la proposition consistant à conditionner le crédit d'impôt recherche – CIR – pour des entreprises telles que Sanofi. Vos réponses sur ces points-là sont tellement irrationnelles qu'on ne peut s'empêcher de penser que certaines personnes ont beaucoup d'amis à l'Élysée, au point d'obtenir que vous appliquiez leurs diktats.

Enfin, on a beaucoup entendu parler de la dette au cours de ce débat – alors qu'en réalité, chacun sait qu'on ne remboursera pas le stock de la dette, mais tout au plus ses intérêts, comme c'est déjà le cas pour la dette actuelle – , un leitmotiv censé justifier que vous appliquiez toujours la même politique, consistant en une baisse de la fiscalité pour les plus riches, une baisse des dépenses publiques et un affaiblissement de l'État et une dérégulation. En réalité, le mieux pour notre pays serait, dans peu de temps, de rompre avec cette politique.

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