Intervention de Nicole Sanquer

Séance en hémicycle du jeudi 17 décembre 2020 à 9h00
Restitution de biens culturels à la république du bénin et à la république du sénégal — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Sanquer :

Je me réjouis de pouvoir intervenir à l'occasion de l'adoption définitive de ce texte, symbole important de la coopération de la France avec le continent africain et de notre volonté commune d'approfondir nos relations. Car je crois qu'après de longs et bons débats, il n'y a qu'une seule chose à retenir : aucun d'entre nous ne saurait s'opposer à la restitution de ces biens culturels. Tous, nous souhaitons que n'importe quel peuple puisse avoir accès aux oeuvres et aux objets qui font sa culture, et c'est sur ce point d'accord qu'il est important d'insister.

Le Sénat a souhaité élargir le débat au cadre plus général des restitutions, en voulant créer un organe indépendant d'études et de conseil. La majorité a choisi de refuser la création d'un tel organe, le jugeant inefficace, ce qui a pu offusquer certains de nos collègues sur ces bancs. Ce texte n'était peut-être pas fait pour trancher définitivement cette question et nous nous félicitons que le Sénat n'ait pas souhaité relancer le débat. Pour autant, madame la ministre, cette question que les sénateurs ont voulu poser reste ouverte : nos échanges doivent amener à une réflexion plus large.

En effet, les parlementaires ne se sentent pas assez associés à la diplomatie culturelle de la France ni aux travaux réalisés lorsqu'est étudiée la possibilité de rendre de telles oeuvres. Si le travail interministériel a été et doit être salué, il serait sûrement bénéfique d'en tenir mieux informés les membres du Parlement, majorité comme opposition. Je vous le dis avec d'autant plus de conviction que nous serons certainement amenés à examiner, d'ici à la fin de la législature, un texte similaire concernant la couronne de la reine Ranavalona III, récemment prêtée à Madagascar.

Enfin, le groupe UDI et indépendants se réjouit que la France accepte de regarder son histoire et celle du monde sans jugement, sans a priori, afin de coopérer avec de nombreux États qui cherchent à recoller les pièces de la leur. Cependant, si nous devons les aider à mieux connaître leur passé, il est aussi très important que nous les aidions à préparer leur avenir, car notre histoire commune continue de s'écrire.

Par conséquent, les députés UDI et indépendants soutiendront bien évidemment ce texte.

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