Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du jeudi 14 janvier 2021 à 9h00
Développement des éoliennes sur le territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

C'est la technologie de production d'énergie renouvelable qui se développe le plus aujourd'hui en France, un élément constitutif de l'imaginaire collectif contemporain, symbole par excellence du développement durable et de la transition énergétique : les éoliennes, ces machines qui produisent de l'électricité grâce à la force du vent, suscitent beaucoup d'enthousiasme, avec raison, mais aussi de plus en plus de critiques, jusqu'au sein même des courants écologistes qui s'interrogent sur le modèle économique et écologique de leur développement.

L'enjeu est de taille. Le changement climatique impose de sortir des énergies émettrices de gaz à effet de serre, et le nucléaire n'est pas une solution d'avenir : il ne règle aucune question – ni l'indépendance de l'approvisionnement, ni la sûreté des installations, ni la gestion des déchets, ni les coûts financiers. Il faut donc sortir des deux à la fois. C'est un horizon technique et humain enthousiasmant, et plusieurs études, celle de l'association négaWatt comme celle de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie – l'ADEME, désormais appelée Agence de la transition écologique – , ont montré que c'était possible d'ici à 2050. À la France insoumise, nous défendons une planification de la transition énergétique selon un double axe : sobriété, efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables comme les éoliennes, mais dans des conditions écologiquement soutenables et socialement justes, donc acceptables. À l'heure actuelle, sur ces deux aspects, sans même parler des objectifs annoncés en matière de production, nous sommes encore loin du compte.

Un point nous semble particulièrement crucial : l'implication des élus, des citoyens et des associations dans les projets éoliens, notamment à travers des formes de coopérative citoyenne. En effet, plus la participation est réelle et forte, plus l'acceptabilité des projets l'est également, et ce type d'initiatives engendre souvent, vous l'avez dit, madame la ministre, des retombées économiques deux ou trois fois plus importantes que les projets privés. De notre point de vue, pour être réussie et acceptée par la population, la nécessaire planification écologique doit être éminemment démocratique. Ce type de dispositifs doit donc être de plus en plus développé.

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