Intervention de Annie Chapelier

Séance en hémicycle du jeudi 14 janvier 2021 à 15h00
Situation du commerce et des autres secteurs touchés par la crise de la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Comme M'jid El Guerrab, je m'associe à l'hommage rendu à Marielle de Sarnez.

Pour faire face à la pandémie, nous avons choisi de diviser les activités en deux catégories : les essentielles et les non essentielles. Les êtres humains étant des êtres sociaux, leur santé mentale dépend des contacts interpersonnels et d'un certain volume d'activités extérieures. La culture et le sport ayant été jugés non essentiels et, de facto, empêchés par le couvre-feu, il ne reste donc aux Français que la possibilité d'aller consommer.

Dans certains types de commerces pourtant, il est difficile d'affirmer que l'application des consignes sanitaires est à la hauteur des libertés qui leur sont offertes. Nombreux sont les parlementaires – pour ne pas dire tous – qui ont observé dans leurs circonscriptions des phénomènes d'entassement, de cohue, de surpopulation, en particulier dans les grandes surfaces et dans les centres commerciaux, surtout à certaines périodes de l'année. Le Gouvernement a fait le choix de la confiance envers ces acteurs, mais ne l'a pas accordée aux autres.

Étant donné la densité de leur fréquentation, surtout lorsque les jauges d'accueil ne sont pas respectées, les grandes surfaces sont indéniablement des lieux de contamination, davantage que les petits commerces, les lieux de culture et les restaurants, qui sont bien plus aptes à assurer les conditions préventives adéquates par une organisation adaptée.

En outre, ceux-ci permettent de nourrir la confiance entre les Français, comme en l'avenir de notre économie. Faire confiance aux restaurateurs et aux lieux de culture, c'est aussi cela.

Ma question est donc simple : pourquoi les grandes surfaces, au sens large du terme, ne font-elles pas l'objet de contrôles à la mesure des risques sanitaires qu'elles engendrent ? Et alors qu'une confiance aveugle leur est accordée, pourquoi la refuse-t-on aux restaurateurs et au monde de la culture ?

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