Intervention de Nathalie Bassire

Séance en hémicycle du jeudi 14 janvier 2021 à 15h00
Politique du logement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

Je reviens sur un sujet qui m'est cher et sur lequel je ne peux toujours pas apporter de réponse aux personnes qui m'interroge. Sur l'île de La Réunion, on peut trouver un studio, un appartement dit T1, ou un T1 bis, d'une surface de 49 mètres carrés pour un loyer mensuel de 419 euros, ou même un T2 d'une surface de 64 mètres carrés pour un loyer mensuel de 476 euros. « Belle affaire, c'est beaucoup moins cher qu'à Paris », me dira-t-on. Sauf qu'il s'agit de logements sociaux qui, par principe et en vertu du droit en vigueur, ont vocation à répondre aux besoins des personnes défavorisées. Or nombre de Réunionnais ne bénéficient que du RSA ou du minimum vieillesse puisque, contrairement aux départements métropolitains, 30 % de la population est couverte par les minima sociaux de la Caisse d'allocations familiales et 40 % vit sous le seuil de pauvreté.

Si le code de la construction et de l'habitation fixe bien le minimum de surface habitable, il n'existe pas de normes plafonnant celle-ci pour déterminer le caractère social du logement. Les loyers étant notamment fixés proportionnellement à la surface habitable, certains logements, même très sociaux, sont donc inaccessibles aux personnes qui perçoivent uniquement les minima sociaux auxquelles ils devraient pourtant être destinés – pour rappel, le montant du RSA a été fixé à 564,78 euros par le décret du 29 avril 2020. En conséquence, de nombreuses personnes se trouvent sans solution pour se loger. Face à cette problématique récurrente, j'aimerais savoir quels moyens vous comptez mettre en oeuvre pour les aider à accéder au logement, notamment en prenant en considération leurs ressources et les prix pratiqués dans le parc locatif social, en particulier à La Réunion.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.