Merci monsieur le président.
Nous débattons et légiférons sur l'état d'urgence sanitaire, comme d'ailleurs sur beaucoup d'autres sujets, dans les pires conditions et je crains que, jamais sous la Ve République, l'Assemblée nationale n'ait été autant un théâtre d'ombres. Finalement, à quoi servent nos débats de ce soir ? À rien, puisque le seul argument que le ministre nous oppose est le suivant : « Si vous ne nous donnez pas, en prorogeant l'état d'urgence, les moyens d'assurer la sécurité sanitaire de nos concitoyens, comment voulez-vous lutter contre la propagation du virus dans une situation sanitaire qui se dégrade ? »
Depuis mars dernier, avons-nous ici débattu du confinement et l'avons-nous voté ? Non. Avons-nous ici débattu de la fermeture des restaurants et des lieux de culture et l'avons-nous votée ?