Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 26 janvier 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation sanitaire

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, je peux compléter la réponse que j'ai faite à votre collègue Monique Limon au sujet des variants. Nous déployons de nouveaux kits de dépistage PCR des différents variants, reposant sur des méthodes plus efficaces que celles que nous utilisions jusqu'à présent.

Il a déjà été possible à partir de la technique de PCR Thermo Fisher, qui met en évidence des variations dans le profil du virus, de procéder à un séquençage génétique des prélèvements suspects et de déterminer avec exactitude la présence du variant. L'étude que le professeur Bruno Lina a menée en temps réel a ainsi permis d'établir que le taux du variant anglais était de 1,5 % à 2 % pour la France entière. Je n'ai pas les chiffres de sa nouvelle enquête pour la France entière. En Île-de-France, les laboratoires, sur la base des anomalies qu'ils observent sur les plateformes PCR, évoquent 8 % à 9 % de variant anglais et 1 % de variant sud-africain, lesquels seraient davantage présents que dans le reste du territoire. Les chiffres sont à préciser mais il est évident que nous tiendrons compte de cette donnée fondamentale lors du conseil de défense de demain.

Les nouveaux kits de dépistage, plus sensibles que cette technique Thermo Fisher, permettront d'identifier la présence non seulement du variant anglais mais aussi du variant sud-africain, du variant brésilien et d'autres variants à venir. Nous avons commencé à les déployer ce week-end dans les zones où il existe de fortes tensions sanitaires et épidémiques. Nous avons envoyé à l'ensemble des virologues une note les invitant à utiliser ces nouveaux moyens qui constituent une chance. Cela veut dire en effet que la recherche se poursuit et que nous sommes capables d'apporter des réponses évolutives à mesure que le virus nous joue des tours.

S'agissant de la filière plastique, je ne puis vous apporter une réponse précise. Sachez que, depuis un an, des prospections sont menées en temps réel avec l'ensemble des laboratoires privés et publics pour s'assurer qu'il n'y a pas de pénuries de consommables ou de réactifs.

Pour finir, je rappellerai que la France effectue encore 2 millions de tests par semaine, soit plus de deux fois plus que les Allemands et la plupart de nos voisins. Cela mobilise de l'énergie et des ressources, mais jusqu'à présent, nous avons toujours tenu et il n'y a pas de raisons que cela change.

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