Intervention de Laurence Trastour-Isnart

Séance en hémicycle du vendredi 29 janvier 2021 à 9h00
Lutte contre la maltraitance animale — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Dans les élevages canins et félins, le bien-être animal est lié à la qualité de l'environnement dans lequel les jeunes sont placés et à celle des soins apportés aux femelles pendant la gestation, au moment de la parturition, mais également après la mise bas, période essentielle à la familiarisation des chiots et des chatons. Les éleveurs professionnels sont respectueux de la réglementation très dense qui leur est imposée. Les dispositions actuellement applicables à l'élevage canin ou félin professionnel garantissent déjà la transparence et la traçabilité au sein des élevages.

De la même façon que le bien-être animal ne doit pas être apprécié selon un prisme purement scientifique, la qualité de l'élevage n'est pas conditionnée uniquement par le nombre de femelles reproductrices, mais aussi par les compétences des éleveurs et par les conditions d'élevage. Le nombre de femelles d'un élevage n'est pas révélateur du rythme de reproduction : si un éleveur possédant vingt femelles reproductrices peut obtenir vingt portées dans l'année en ne faisant faire qu'une seule portée par an à ses chiennes, ce même chiffre peut être atteint par un éleveur possédant dix femelles reproductrices qui auraient deux portées par an. Les animaux peuvent souffrir de mal-être dans un élevage comptant peu de femelles reproductrices, tout comme leur bien-être peut être assuré dans un élevage qui en compte beaucoup. Le nombre de femelles reproductrices ne constitue donc en aucun cas un indicateur pertinent pour les futurs acheteurs.

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