Intervention de Philippe Berta

Réunion du mercredi 8 novembre 2017 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

En tant qu'acteur de terrain chaque semaine, je voudrais vous remercier pour les progrès contenus dans le plan Étudiants, dont je mesure l'importance. Notre priorité est de tout faire pour avoir le bon étudiant au bon endroit, et pour orienter les étudiants sur la voie de la réussite. Le passage du lycée aux études supérieures et le niveau licence sont au coeur de ce plan. Ils sont impératifs pour la réussite des étudiants. La suite éventuelle du cursus l'est aussi.

Ma question portera donc sur le niveau master. Si la sélection à l'entrée du master offre la possibilité d'un travail auprès de l'étudiant pendant deux années, sous un format plus proche de l'école d'ingénieur, avec un vrai sentiment d'appartenance, les contenus même de nombreux masters m'incitent à vous poser plusieurs questions.

Ne s'agit-il pas, pour la plupart d'entre eux, de masters extrêmement spécialisés, à une époque où les employeurs recherchent des étudiants adaptables, des étudiants « couteaux suisses », et où la mobilité de l'emploi conduira à changer en moyenne une dizaine de fois de situations professionnelles, voire de champ de spécialité ?

Ces masters ne sont-ils pas trop souvent quasiment exclusivement axés sur un avenir académique, destiné à la fonction publique, oubliant les critères nécessaires à une vraie professionnalisation – stage en entreprise de longue durée, enseignements sur la qualité, la propriété, l'entrepreneuriat, test TOEIC (Test of English for international communication) – alors même que la large majorité de ces étudiants devront rentrer dans le monde industriel ?

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