Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du mardi 2 février 2021 à 21h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Alors oui, nous sommes pour que le Gouvernement ait des pouvoirs et la possibilité d'agir, mais nous sommes contre l'octroi d'un blanc-seing à son profit, contre ce tunnel qui grandit jour après jour depuis bientôt un an, depuis le 23 mars 2020. Depuis cette date, l'état d'urgence n'a cessé d'être prolongé, jusqu'au 16 février, puis au 1er avril, au 1er juin, et enfin au 31 décembre 2021. Faudra-t-il attendre que nous soyons « au 31 du mois d'août », comme dans la chanson, pour qu'il se passe autre chose ? Mais dans la chanson, à ce moment-là, c'est le mot de Cambronne que reçoit le roi d'Angleterre…

Eh bien je crains, mes chers collègues, qu'avant le 31 août, un certain nombre de nos compatriotes en aient ras-le-bol. En effet, telle qu'elle est appliquée, la vaccination ne semble pas être en mesure de les sécuriser complètement, et les stratégies que vous choisissez ne sont pas de celles qui permettraient sinon de les rassurer, au moins d'élaborer et de leur exposer un plan précis qui ne donne pas l'impression de jouer au yo-yo avec leurs nerfs.

Pour toutes ces raisons, le groupe Les Républicains, tout en vous reconnaissant la possibilité et le devoir d'agir, ne pourra une fois encore pas vous suivre pour proroger l'état d'urgence sanitaire sous la forme que vous proposez. Nous voterons évidemment contre, mais dans l'espoir – tout de même – d'être entendus, car j'observe que progressivement, quelques éclaircies semblent poindre. Sur certains points, la majorité commence à se fracturer, …

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