Intervention de François Pupponi

Séance en hémicycle du vendredi 12 février 2021 à 9h00
Respect des principes de la république — Après l'article 22

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Je dis depuis longtemps que ceux qui parlent de mixité sociale dans certains quartiers, en particulier populaires, devraient comprendre que, si nous avons encore de la mixité sociale dans ces quartiers, c'est parce que nous avons les écoles privées. Ce sont elles qui assurent la mixité sociale dans ces quartiers. Nos classes moyennes ne resteraient pas s'il n'y avait pas d'écoles privées où ils peuvent inscrire leurs enfants. Je prends souvent l'exemple de l'enseignante de mes enfants lorsqu'ils étaient à l'école maternelle : en se rendant à l'école publique où elle enseignait, et où elle accomplissait un travail exceptionnel, elle déposait ses enfants dans l'école privée de la même ville. Oui, les classes moyennes se disent que, pour assurer un avenir à leurs enfants, il leur faut choisir les meilleures écoles, qu'elles soient privées ou publiques, et les autres se retrouvent entre eux.

Le tournant de 1984, où a été officialisé le fait qu'il n'y aurait pas un grand service public de l'éducation nationale et où a été laissée la possibilité d'écoles privées, fait que la possibilité d'évitement existe. C'est une réalité, il faut vivre avec. Je ferai une proposition un peu provocatrice : si nous voulons de la mixité, il faut juste introduire les écoles privées sous contrat dans la carte scolaire.

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