Intervention de Laurence Trastour-Isnart

Séance en hémicycle du lundi 15 février 2021 à 21h00
Santé au travail — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Cet amendement, qui vise à faire prendre en charge par les services de santé au travail les actions de sensibilisation aux violences conjugales et sexuelles, a été défendu en commission où il a été balayé d'un revers de main.

J'en ai ensuite parlé à la délégation aux droits des femmes, qui l'a trouvé très intéressant et y a donné un avis tout à fait positif. L'amendement devait d'ailleurs être défendu par la délégation. Et puis, au dernier moment – je n'ai pas bien compris pourquoi, peut-être pourrez-vous me l'expliquer – , on m'a dit que je devrais le défendre moi-même et qu'il ne serait pas cosigné par la délégation. J'ai été un peu surprise, parce qu'en réunion, plusieurs de ses membres y étaient favorables.

Les femmes victimes de violences conjugales sont, chez elles, sous l'emprise de leur compagnon. Même chez leur médecin traitant, elles sont accompagnées, parce qu'on ne les laisse jamais seules, on ne les laisse pas s'exprimer. La médecine du travail est un espace où elles peuvent peut-être parler de ces violences. Si le personnel est formé, s'il est à l'écoute de ce type de violences, cela permettrait à ces femmes de sortir de leurs difficultés, d'être accompagnées pour porter plainte et d'être aidées pour mettre fin à une situation dramatique.

La lutte contre les violences conjugales est la grande cause du quinquennat. Je suis donc très surprise que vous ne l'intégriez pas à la médecine du travail.

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