Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du mardi 16 février 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Filière horticole

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, à quelques semaines du printemps et de la saison des fleurs, je veux vous interroger sur la filière végétale, qui représente de nombreuses professions, des emplois et des activités multiples : des pépiniéristes, des horticulteurs, les métiers de la production, les fleuristes, les jardineries, les métiers de la vente au public, mais aussi les entreprises du paysage et tous les métiers de l'aménagement et de la conception.

L'année 2020 a placé la filière en grande difficulté du fait de l'épidémie de covid-19, les mesures sanitaires ayant entravé l'activité et entraîné une baisse significative du chiffre d'affaires de ces entreprises spécialisées. La situation reste préoccupante pour les commerçants et les artisans de la filière. Ces acteurs économiques ont manifestement besoin de soutien.

Rappelons l'importance du végétal dans le quotidien de nos concitoyens : les arbres et les plantes sont au coeur de toutes les politiques environnementales. Il faut donc s'assurer de la santé de cette filière. Le végétal est essentiel à la vie et à la santé des Français au-delà des emplois et de la valeur créée par la filière.

Reste que le végétal est un produit agricole vivant, ultra-frais, périssable, non stockable, non transformable et qui nécessite souvent un long délai de production. Au printemps 2020, 100 millions de tiges de fleurs ont été détruites et l'aide de 25 millions d'euros débloquée par l'État pour compenser ces pertes n'a pas été versée à temps, alors même que les producteurs ont dû réinvestir pour pouvoir proposer de nouvelles fleurs au printemps 2021. L'incertitude règne toujours s'agissant de l'écoulement de la production du fait de la crise sanitaire et de potentielles fermetures administratives des points de vente, comme nous en avons hélas connu au printemps dernier.

Autre remarque, les mesures du plan de relance destinées à la filière végétale paraissent un peu maigres et trop complexes pour les professionnels, les dispositions étant peu accessibles.

Enfin, il conviendrait d'utiliser la commande publique comme un levier massif de valorisation de la filière dans le cadre de plans de végétalisation, d'entretien et de transition. Là aussi, je suis persuadé que le Gouvernement peut faire bien davantage.

Monsieur le ministre, quelles décisions avez-vous prises afin de reconnaître les professionnels de la filière végétale, essentielle à la vie des Français, comme des acteurs incontournables ?

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