Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Séance en hémicycle du mercredi 17 février 2021 à 15h00
Reconnaître et prendre en charge les complications à long terme de la covid-19 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Nous savons tous que la reconnaissance de la covid-19 en tant que maladie professionnelle ne suffit pas, pour une raison très simple, déjà expliquée : c'est un parcours du combattant, l'indemnisation est forfaitaire et bon nombre de nos concitoyens qui souffrent des symptômes longs – le mérite de cette résolution, et je vous en remercie, est d'en parler – ont contracté la maladie hors du milieu professionnel. La reconnaissance est encore plus délicate pour les travailleurs indépendants.

Je ne doute pas de votre bonne foi ni de la sincérité de votre démarche, et je voterai bien sûr cette résolution, mais vient un moment où notre Parlement devrait sortir des voeux pieux. Aussi profiterai-je de ce débat et du temps de parole qui m'est alloué pour poser à M. le secrétaire d'État quatre questions toutes simples, qui n'ont pas trait aux conséquences de la covid, mais aux moyens d'éviter que l'épidémie ne progresse encore.

Pourquoi n'avez-vous pas envoyé et n'envoyez-vous toujours pas des masques FFP2 aux Français âgés, à l'instar de Mme Merkel qui a fait parvenir un lot de quinze masques FFP2 très protecteurs, d'ailleurs produits en Allemagne, à 27 millions de foyers allemands ? Je le réclame depuis des mois, mais cela n'intéresse pas M. Véran.

Pourquoi n'agissez-vous pas dans le sens d'un renforcement de l'immunité collective par une vraie politique de prévention, grâce à la vitamine D, qui a été recommandée par l'Académie nationale de médecine dès le mois de mai ? Ce n'est ni moi ni des médecins comme le docteur Didier Raoult ou le professeur Christian Perronne, que vous détestez, mais l'Académie nationale de médecine elle-même qui le préconise. Rien n'est fait. Six sociétés savantes, soixante-treize experts signataires d'un appel daté du 19 janvier, une étude du CHU d'Angers et des recherches du monde entier prouvent que la carence en vitamine D affaiblit l'immunité de nos concitoyens. Et il n'y a toujours pas de remboursement du dosage de la vitamine D, qui permettrait de savoir si les pensionnaires de nos EHPAD sont carencés. Nous n'avons toujours pas de réponse du ministre.

Aucune réponse non plus sur les traitements précoces, qui auraient permis d'éviter les cas longs que nous rencontrons aujourd'hui. Ces médicaments qui, dans le monde entier, soignent des patients, sont rejetés par le ministère de la santé et par un ministre dogmatique qui, dans sa réponse à Mme Martine Wonner, les a assimilés à de l'eau de javel. Pourtant, heureusement, de nombreux médecins français prescrivent de l'ivermectine qui donne des résultats très positifs ; pourtant, vingt études randomisées, dont certaines en double aveugle, montrent que certaines molécules traditionnelles, qui ne présentent aucun danger, préviennent le développement des formes graves de la maladie. De même, pourquoi le Gouvernement et le comité du ministère de la santé bloquent-ils les études de l'institut Pasteur de Lille ? Celui-ci a été obligé de se faire financer par LVMH parce que le ministère de la santé ne veut pas voir aboutir des traitements peu chers.

Enfin, dernière question, pourquoi, depuis un an, n'avez-vous pas augmenté le nombre de lits de réanimation ? Le Canard enchaîné révèle aujourd'hui que le nombre des internes en réanimation, cette année – écoutez, mes chers collègues ! – , va passer de soixante-douze à soixante-quatorze, et lorsque Ouest-France demande au Premier ministre, le 5 février, s'il faut dimensionner les services, notamment ceux de réanimation, en fonction d'une crise qui ne survient qu'une fois par siècle, M. Jean Castex ose répondre : « Je ne le crois pas. » Le problème français est bien là !

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