Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du jeudi 18 février 2021 à 15h00
Protection des mineurs victimes de violences sexuelles — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Vous savez que les membres de La France insoumise ne donnent généralement pas dans la demi-mesure, étant plutôt partisans et partisanes des grands bouleversements. Cependant, en l'occurrence, nous savons aussi apprécier ce que notre collègue a appelé la politique des petits pas, quand celle-ci est bien faite, utile et nécessaire. De ce point de vue, nous saluons l'initiative du groupe Socialistes et apparentés et le travail de notre collègue sur ce texte, qui constitue l'aboutissement d'un engagement professionnel et personnel durant de longues années, s'inscrivant dans le prolongement de celui des associations avec lesquelles elle a travaillé.

Ces associations et leurs membres sont nombreux à suivre nos débats, et le vote de cette proposition de loi reviendra à leur adresser un signal positif. Je pense aux nombreuses victimes qui ont trouvé auprès des associations l'écoute et le soutien que, pendant trop longtemps, la société et les institutions n'ont pas su leur accorder : même lorsqu'elles parlaient, ces victimes n'étaient pas suffisamment écoutées.

Nous sommes favorables à ce que l'absence de consentement ou de discernement des enfants ne soit plus une condition nécessaire à l'incrimination des auteurs de faits commis à leur encontre – en d'autres termes, à ce que les juges n'aient plus à se livrer à des appréciations particulièrement choquantes, même si le droit et la justice doivent toujours s'exercer avec la plus grande rigueur possible. Nous qui faisons la loi, nous avançons avec ce texte vers une meilleure justice, et il est de notre responsabilité que cette justice puisse être rendue dans les meilleures conditions : à mon sens, ce travail ne fait donc que commencer.

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