Intervention de Florence Provendier

Séance en hémicycle du vendredi 19 février 2021 à 9h00
Lutte contre les inégalités mondiales — Article 1er a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Provendier :

Monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, merci pour votre ouverture d'esprit et pour l'attention que vous avez portée à l'intégration des droits de l'enfant à plusieurs endroits du texte, sujet sur lequel je me bats depuis plus d'une dizaine d'années.

Les enfants, détenteurs de droits spécifiques du fait de leur situation de vulnérabilité, sont un public prioritaire de l'approche par les droits. En vertu de cette approche, les programmes mis en oeuvre par les acteurs de la solidarité internationale doivent se centrer sur l'accès des enfants, notamment les plus vulnérables, à leurs droits en appliquant non seulement les principes des droits humains mais aussi les principes des droits de l'enfant.

Ceux-ci ne sauraient être dissociés. Comment concevoir l'accès à l'éducation sans certificat de naissance ? Ils sont plus de 250 millions enfants dans cette situation, sans identité. Comment raisonnablement étudier quand on a le ventre vide, grandir quand la santé néonatale et infantile sont absentes, ou encore sans un système de protection et de lutte contre les violences – enfants soldats, mariages précoces, excision, pour ne citer que ces exemples ? Les droits de l'enfant forment un tout et il ne saurait être question de la seule éducation.

L'effectivité des droits de l'enfant n'est réelle que si chaque enfant peut jouir de l'ensemble de ses droits garantis par la CIDE, la Convention internationale des droits de l'enfant, sans aucune discrimination et de manière inconditionnelle. Aussi, est-il fondamental de considérer les droits de l'enfant comme indissociables et d'adopter, en complément d'une approche sectorielle, une approche holistique par les droits de l'enfant, en matière tant de développement que de réponse humanitaire. Pour ces raisons, il est essentiel qu'au même titre que les droits humains, ce texte affirme, dès son premier article, la prise en compte des droits de l'enfant.

Une fois de plus, je remercie le rapporteur, la commission et l'ensemble de nos collègues d'avoir pris en considération ces droits de l'enfant si fondamentaux pour l'avenir de notre société.

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