Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du vendredi 19 février 2021 à 9h00
Lutte contre les inégalités mondiales — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

L'article 1er, qui vise à mettre en valeur les projections financières établies pour 2022 par ce projet de la loi, ne nous convient pas du tout. Nous l'avons fortement amendé pour que cette loi de programmation soit digne d'être appelée ainsi.

Nous proposons ainsi de programmer des dépenses budgétaires jusqu'en 2025, en chiffres absolus, en nous référant à l'objectif selon lequel 0,7 % du RNB doit être consacré à l'aide publique au développement. Le montant proposé s'appuie sur le revenu national brut de 2019 afin de prendre en considération le fait que cet indicateur économique s'est effondré suite à la crise de la covid-19. Nous devons respecter cet objectif que nous avons formulé en 1970 à l'ONU et qui constitue par conséquent un but noble. Il nous faut l'atteindre pour respecter le droit international.

Les amendements que nous avons déposés prévoient également une augmentation d'un milliard d'euros des crédits de 2022. En effet, comme je l'ai dit lors de la discussion générale, ce texte ayant été rédigé il y a longtemps, les projections ne prennent nullement en considération la crise internationale, laquelle justifie aujourd'hui un effort supplémentaire de notre part afin d'aider les peuples qui souffrent encore plus que nous.

Peu importe que ces mesures n'apparaissent pas encore dans le texte puisque le Parlement est là pour l'amender. J'espère que vous saurez convenir avec moi que l'heure est grave et qu'il n'est pas possible de se défiler face au terrible besoin de solidarité internationale.

Telle est donc la philosophie de nos amendements sur cet article : d'une part, aller plus loin dans la programmation afin d'être crédibles aux yeux de ceux qui suivent nos débats et qui travaillent dans les secteurs qui sont concernés par cette loi ; d'autre part, donner plus au vu de la crise qui frappe la planète. Plus largement, nous avons aussi voulu donner au cadre de partenariat global, attaché à cet article, une tonalité plus engagée s'agissant du respect du droit international et de la paix.

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