Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du vendredi 19 février 2021 à 9h00
Lutte contre les inégalités mondiales — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Cet amendement a un triple objectif. Premièrement, il vise à établir une véritable programmation financière pour les années 2020 à 2025.

Deuxièmement, il vise à programmer un milliard d'euros supplémentaire pour les crédits de la mission APD dès l'année prochaine.

Troisièmement, il ambitionne de faire en sorte que la moitié de l'aide publique au développement total soit pilotable et passe par les crédits budgétaires de la mission APD, tout en atteignant évidemment l'objectif de 0,7 % du revenu national brut pour l'aide publique au développement en 2025, et je dirais même « au moins » 0,7 %.

Le problème majeur de cette loi de programmation, au-delà de sa faiblesse programmatique, est que les projections budgétaires n'ont pas été modifiées depuis la crise de la covid. Pourtant, il faudrait prendre en compte l'effondrement économique, social et sanitaire des pays les plus fragiles. Les crises s'accumulent et il est nécessaire que notre aide publique au développement prenne en compte cette nouvelle donnée.

La pauvreté va gagner du terrain, pour la première fois depuis les années 1990, avec 500 millions de personnes qui pourraient sombrer dans la pauvreté, et 150 millions de personnes touchées par l'extrême pauvreté. Le contexte international est grave et il est important que la France y prête attention, qu'elle s'investisse fortement en tant que pays donateur.

Par exemple, il est temps que la France finance à la hauteur des annonces l'initiative ACT-A – Access to covid-19 tools accelerator – , qui a pour ambition d'aider les pays les moins riches à se fournir en vaccins, en tests et en traitements anti-Covid. Le Président de la République a promis 510 millions d'euros, et seuls 160 millions d'euros ont été décaissés à l'heure actuelle : 350 millions d'euros pourraient donc d'ores et déjà être utilisés pour financer ce mécanisme. Les engagements de la France sur le Fonds mondial ne sont pas non plus à la hauteur des annonces. Il y a donc de la marge.

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