Intervention de Sandrine Mörch

Séance en hémicycle du vendredi 19 février 2021 à 15h00
Lutte contre les inégalités mondiales — Article 1er et cadre de partenariat global

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

Pour aller dans le sens de Mme Sylla, l'avenir de l'Afrique est dans l'accès au numérique. Forte de sa jeunesse, elle pourrait très vite prendre la tête de la révolution numérique internationale. Il faut offrir à ces populations particulièrement vulnérables la possibilité d'acquérir les compétences nécessaires au codage et aux métiers du développement web. L'aide au développement ne sera pas efficace si elle n'accompagne pas la révolution numérique qui s'opère aujourd'hui, particulièrement en période de couvre-feu et de confinement. Il ne faut pas rater le tournant de la formation de la jeunesse aux outils du numérique, d'autant qu'aujourd'hui, la maîtrise du codage est une compétence de plus en plus demandée.

Il existe des initiatives formidables dont je voulais vous faire part. L'exemple que je citerai n'est pas situé en Afrique, mais l'innovation en question pourrait être dupliquée dans tous les camps de réfugiés du monde. Quelques entrepreneurs français ont créé une ONG qui s'appelle Chams. Il s'agit d'une école de codage pour les réfugiés syriens en Jordanie. C'est une première : cette ONG offre une formation à ces jeunes, souvent étudiants, qui ont fui la guerre et qui croupissent pendant des années – parfois plus de cinq ou six ans – dans ces camps. Imaginez les dégâts psychologiques et le gâchis de potentiel que cela représente pour cette jeunesse ! Ces formations in situ dans les camps de réfugiés permettent d'amorcer un cercle vertueux. Elles offrent un avenir à ces jeunes souvent arrêtés en plein vol dans leurs études, freinent la tentation de l'immigration irrégulière et stabilisent la jeunesse par la formation professionnelle.

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