Intervention de Mickaël Nogal

Séance en hémicycle du mercredi 3 mars 2021 à 15h00
Mutations du secteur aérien face aux défis économique et écologique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMickaël Nogal :

À la veille de l'examen du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique, nous pouvons dire que la filière aéronautique est plus que jamais au coeur de défis écologiques et économiques de demain. Elle traverse la plus lourde crise de son histoire et tous les spécialistes s'accordent à dire qu'un retour à la normale n'est pas espéré avant 2024. Pourtant, en seulement trente ans, le transport aérien a déjà su diminuer de 50 % ses émissions de CO2, preuve de l'engagement écologique de longue date des industriels. Nous avons pu le constater ensemble, monsieur le ministre, il y a quelques jours chez Safran qui a d'ailleurs été la première entreprise en France à ouvrir ses portes à la Convention citoyenne pour le climat. Cette ambition est partagée par l'ensemble des donneurs d'ordre, Airbus, Thales, Dassault qui, dans le cadre du Conseil pour la recherche aéronautique civile, mobilisent l'ensemble de la filière.

C'est pourquoi nous ne devons pas sacrifier sur l'autel de l'écologie punitive l'avenir de notre industrie et de notre souveraineté nationale. Pourquoi, au nom d'une certaine idéologie dogmatique, affaiblirions-nous un fleuron français, qui représente près d'un million d'emplois directs et indirects sur nos territoires, qui innove et investit massivement dans la R& D, notamment en matière écologique, et qui est à l'origine de moins de 3 % des émissions de CO2 au niveau national ?

La crise actuelle doit inciter la France à aboutir au plus tôt à l'avion vert, sans oublier la consolidation de notre chaîne de production, cruciale pour la compétitivité de la filière face à la concurrence étrangère, qu'elle soit américaine ou chinoise. Tout cela passe par un engagement financier de l'État, par la nécessaire augmentation du fonds d'accompagnement de nos TPE et PME pour les faire évoluer vers l'industrie 4. 0 ou en faire des ETI capables d'innover, d'investir industriellement dans nos territoires afin de conquérir des marchés internationaux.

Je tiens par ailleurs à rappeler les centaines et les centaines de milliers de visages que compte ce secteur, ouvriers, salariés, ingénieurs, chefs d'entreprise, qui font notre fierté chaque jour.

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