Intervention de Florence Parly

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 9h00
Politiques de la france au sahel

Florence Parly, ministre des armées :

Vous avez évoqué deux sujets assez différents : d'une part la coopération opérationnelle, d'autre part la coopération capacitaire. Néanmoins, je suis tout à fait d'accord avec vous, ce que nous souhaitons construire au niveau européen combine les deux.

Nous savons que nos partenaires ne peuvent ou ne veulent pas nécessairement s'engager de la même façon dans les différents compartiments de cette coopération. Il importait donc que nous nous dotions d'outils qui permettent à ceux qui le veulent et le peuvent de s'engager. C'est l'objet même de l'Initiative européenne d'intervention. La force Takuba est d'ailleurs une conséquence heureuse des échanges qui ont eu lieu dans ce cadre.

Les Allemands coopèrent et participent. Ce n'est pas parce qu'ils ont fait le choix – il faut le respecter – de ne pas participer à la force Takuba qu'ils ne sont pas présents au Sahel. Ils s'y investissent très activement : ils ont déployé plus de 800 militaires au sein de la MINUSMA ; ils vont augmenter leur contingent, actuellement de 450 soldats, au sein de l'EUTM Mali ; ils assurent à nos côtés la formation d'unités spéciales d'intervention au Niger ; enfin, ils sont très engagés dans le cadre du Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel, porté sur les fonts baptismaux conjointement par le Président de la République et la chancelière Angela Merkel – le ministre de l'Europe et des affaires étrangères a fait le point, entre autres, sur cet outil.

Il faut avoir une vision non pas négative, mais positive et dynamique. Nous n'avons pas du tout renoncé à amplifier la contribution de l'Allemagne au Sahel.

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