Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 9h00
Rôle des banques et des assurances dans la crise de la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Les comptes courants débordent de liquidités, d'où un surcroît d'épargne considérable : selon les prévisions de la Banque de France, il s'élèvera quasiment à 200 milliards d'euros à la fin de l'année 2021.

Lors de la crise de 2008, les banques étaient le problème – du moins une partie du problème – du point de vue du financement de l'économie ; aujourd'hui, on l'a dit à plusieurs reprises ici, elles sont une partie de la solution, notamment parce que les PGE transitent par leur intermédiaire. Le système bancaire est lui-même très sollicité, en France comme en Europe, contrairement à d'autres pays, où les banques ont commencé à lever des commissions sur les dépôts dormants.

Quelles initiatives prendrez-vous pour faire circuler cet argent afin qu'il soit utile à l'économie ? Dans une crise comme celle que nous traversons, il faut en effet faire circuler les liquidités, qui sont gelées pour des raisons de précaution ou autres.

Une solution de bon sens pour améliorer la circulation des fonds consisterait à assouplir significativement les règles encadrant les donations. On pourrait aussi permettre aux fonds accumulés sur les comptes bancaires d'être investis dans des produits financiers. J'avais proposé la création d'un produit financier garanti par l'État – car, en ces matières, il doit toujours intervenir à un degré ou à un autre – , un « livret C » qui constituerait une valeur refuge pour un certain nombre d'épargnants. Il ne s'agit donc pas d'orienter cette épargne vers la consommation mais d'augmenter la capacité d'investissement en fonds propres.

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