Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Voilà plus d'une vingtaine de questions, cet après-midi, sur le thème de la pauvreté. La crise du covid touche tout le monde, elle frappe les personnes âgées, les commerçants, les jeunes, de plus en plus de nos concitoyens. Tous les groupes sont mobilisés, le nôtre en particulier, puisque nous avons proposé il y a plusieurs semaines quinze mesures concrètes pour répondre en urgence à la pauvreté.

Je voulais évoquer cet après-midi la question de l'alimentation, mais cela a été déjà largement fait ; je n'y reviens donc pas, même si, pour nous, le fait que les Français puissent se nourrir est fondamental.

Je voudrais évoquer une deuxième thématique, celle des conséquences psychologiques de la crise du covid. Cette souffrance mentale est une pauvreté en soi. Les conséquences sont palpables : les pharmaciens d'Épinal me disaient il y a quelques jours qu'il n'y a jamais eu autant de délivrances de produits psychotropes, notamment pour les plus jeunes à partir de dix-huit ans. C'est dire à quel point le sentiment de mal-être est présent au quotidien, tout comme l'isolement, l'absence de lien psychique. Quelles mesures concrètes votre gouvernement entend-il proposer en urgence pour permettre aux Français de retrouver un peu d'oxygénation, de respiration et d'horizon ?

Ma troisième interpellation, au-delà de l'alimentation et de la souffrance psychologique, porte sur la mise en situation de travail. La pauvreté, on le sait, c'est la trappe à l'exclusion. Être exclu, c'est perdre ses droits et ses repères professionnels, sociaux et civiques. C'est pourquoi il faut, coûte que coûte, permettre à tous les hommes et à toutes les femmes de ce pays d'apercevoir un horizon professionnel. Le monde du travail ne doit jamais être inaccessible à quiconque.

Alors que la pauvreté gagne du terrain, quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre pour permettre à celles et ceux qui sont aujourd'hui exclus de faire un premier pas vers les structures d'insertion ? Force est de le constater, nous sommes aujourd'hui bien démunis pour les aider.

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