Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Effets de la crise de la covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire sont en effet terribles pour les jeunes, étudiants ou pas. Notre jeunesse avait déjà du mal à trouver sa place dans le monde du travail, avec un taux de chômage de plus de 22 %. La jeunesse a besoin d'un horizon, d'un avenir, ce qui passe par le travail, par l'activité.

Vous avez évoqué les décrocheurs, ainsi que les énormes difficultés notamment mentales que rencontrent les étudiants, et qui vont croissant. Je ne reviens pas sur tout ce qui a été dit, même si vos réponses sont loin de me satisfaire. J'observe que notre assemblée a travaillé, dans le cadre de la commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, pour tenter de mobiliser le Gouvernement : pour l'heure, la réponse reste maigre.

Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, vous devez réfléchir rapidement aux moyens de permettre à la vie associative de reprendre. Les associations culturelles, sportives ou autres sont prêtes à répondre aux multiples attentes de la jeunesse qui veut pratiquer les arts, la musique : or elles sont aujourd'hui entravées, à leur détriment mais, surtout, au détriment de la jeunesse. Les jeunes, qui sont esseulés, se désespèrent.

Ma deuxième observation fera suite à la remarque de ma collègue Sandra Boëlle à propos des stages. À situation de crise – nous en traversons une depuis un an – , réponse de crise ! Vous l'avez dit, l'accès à l'emploi est la meilleure solution contre toute forme de pauvreté, et ce doit être notre première préoccupation. Que pensez-vous d'une mesure très concrète, qui serait de créer 300 000 emplois pour des jeunes aujourd'hui en difficulté, sur le modèle de l'activité partielle ? On le fait pour les salariés, pourquoi l'État ne le ferait-il pas pour les jeunes ? Pourquoi ne pas imaginer des contrats, ponctuels, spécifiquement destinés aux associations qui emploieraient ainsi des jeunes ?

Enfin, des contrats destinés aux entreprises pourraient prévoir, pendant six mois, l'absence totale de charges, afin que les entreprises n'aient à verser que le salaire net. Ce serait à mon sens un aspirateur à emplois pour la jeunesse, qui en a bien besoin.

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