Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 9 mars 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Suppression de postes dans l'éducation nationale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Je vous rejoins sur une partie de votre argumentation, notamment sur le fait que l'éducation nationale constitue la priorité, parce que les jeunes sont notre priorité : depuis le début du quinquennat, ce sont près de 6 milliards supplémentaires qui auront été consacrés au budget de l'éducation nationale, alors que 2 milliards supplémentaires à peine l'avaient été sous le précédent quinquennat, par le gouvernement que vous souteniez. Ces moyens ne sont pas saupoudrés, mais distribués de manière ciblée pour aller droit au but et remédier aux difficultés du système scolaire, en particulier au sous-investissement que connaît le premier degré depuis des années et des années.

C'est donc sous ce quinquennat que s'opère un rattrapage au profit du premier degré, pour lequel nous créons 1 800 postes supplémentaires, alors que nous comptons près de 50 000 élèves en moins, ce qui était vrai aussi les années précédentes. Autrement dit, le taux d'encadrement dans le premier degré bat des records. Nous donnons en effet la priorité aux savoirs fondamentaux. Nous venons de prendre d'ailleurs connaissance des résultats des évaluations réalisées en février 2021 au CP : excellente nouvelle pour notre pays, ils sont meilleurs que ceux obtenus en février 2020. Cela signifie que nous avons rattrapé le retard dû au confinement, que nous avions constaté lors des évaluations du mois de septembre. C'est exceptionnel, je tiens à le souligner, c'est probablement assez unique à l'échelle internationale, et cela aura bien sûr un impact sur le second degré.

Je le concède donc volontiers, il y a des priorités.

Dans le second degré, pour compenser des suppressions de poste, nous avons effectivement recouru à plus d'heures supplémentaires, qui permettent de ne pas dégrader le taux d'encadrement.

Par ailleurs, contrairement à ce que vous avez dit, nous ne sacrifions pas les dispositifs particuliers, bien au contraire. Je pense notamment à ce que nous réalisons au titre de l'école inclusive, avec l'augmentation du nombre de classes ULIS – unités localisées pour l'inclusion scolaire – et de dispositifs spécifiques. Enfin, le dispositif « Devoirs faits » est monté en puissance encore lors de la dernière rentrée, précisément pour tenir compte des difficultés des élèves.

Je conclus par un point d'accord entre nous : oui, l'éducation est une priorité et cela se traduira encore plus dans le budget pour 2022 !

1 commentaire :

Le 14/03/2021 à 17:28, Laïc1 a dit :

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"notamment sur le fait que l'éducation nationale constitue la priorité, parce que les jeunes sont notre priorité"

Ce sont les jeunes votre priorité, ou les professeurs ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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