Intervention de Elsa Faucillon

Séance en hémicycle du jeudi 23 novembre 2017 à 21h30
Renforcement du dialogue social — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Depuis une heure, vous refusez d'encadrer les temps partiels subis, mesure pourtant propice à l'égalité salariale, et refusez de commémorer la nuit du 4 août ; à présent vous refusez une mesure de grande justice sociale, de surcroît très consensuelle : je vous invite, pour le vérifier, à interroger nos concitoyens dans vos circonscriptions respectives, mes chers collègues.

Puisqu'une telle mesure pénaliserait à vos yeux la compétitivité des entreprises et étoufferait les énergies, je vous pose la question : croyez-vous possible et digne de vivre, aujourd'hui, avec 1 140 euros par mois ? L'amendement no 40 tend donc à revaloriser le SMIC, pour le porter à 1 800 euros brut au 1er janvier 2018. Sous le quinquennat précédent, je le rappelle, le SMIC n'a été augmenté que de 45 euros – et sous le seul effet, ou presque, de revalorisations automatiques – , quand 46 milliards d'euros de dividendes étaient versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2017, ce qui fait de la France la championne du monde en la matière.

La revalorisation que nous proposons répond d'abord, selon nous, à une exigence sociale : une grande partie de nos concitoyens ne parviennent plus à vivre avec le SMIC actuel, dont le maintien à un niveau aussi bas, proche du seuil de pauvreté, contribue à accentuer le phénomène de « trappe à bas salaires ». Cette revalorisation est aussi une nécessité économique eu égard à la lutte contre les inégalités, plus de 10 % des salariés du secteur privé, je le rappelle, étant rémunérés au SMIC. Elle serait donc une manière efficace de lutter contre la pauvreté.

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