Intervention de Florence Parly

Séance en hémicycle du mardi 9 mars 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences des essais nucléaires en polynésie

Florence Parly, ministre des armées :

Permettez-moi, avant de répondre à votre question, de m'associer moi aussi aux hommages qui ont été rendus à Olivier Dassault et d'adresser mes pensées à sa famille, à ses amis et à ses collègues, ainsi qu'aux collaborateurs du groupe qui porte le nom de son illustre fondateur, Marcel Dassault.

Comme vous le savez, à la fin des essais nucléaires en Polynésie française, en 1996, les installations ont été entièrement démantelées et, à la demande du gouvernement français, une expertise radiologique a été menée par l'Agence internationale de l'énergie atomique entre 1996 et 1998, impliquant des experts de vingt nationalités différentes. Aujourd'hui, les demandes d'indemnisation des victimes des essais sont instruites par un Comité d'indemnisation des essais nucléaires, le CIVEN, devenu une autorité administrative indépendante qui, depuis 2013, ne relève plus en aucune façon du ministère des armées.

Pour établir cette confiance que vous appelez de vos voeux, le ministère continue d'assurer le suivi géologique de l'atoll de Mururoa avec le dispositif Telsite 2, en vue d'alerter les populations d'un éventuel risque de submersion pour le cas où des effondrements de blocs de falaises coralliennes se produiraient. Le ministère des armées exerce une surveillance radiologique continue et des campagnes de prélèvements ont lieu pour informer en toute transparence les élus et la population. Enfin, des opérations de dépollution, que vous connaissez, sont menées.

En 2014, le ministère des armées a également commandé une enquête à l'INSERM, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, pour faire le bilan des connaissances scientifiques internationales sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires. Ce travail indépendant devait permettre d'évaluer la nécessité de conduire une étude épidémiologique, comme le demandent les associations locales. Il a été rendu public le 23 février par l'INSERM. Les services de l'État et les services compétents de la Polynésie française, sans oublier, bien sûr, les nombreuses associations, étudieront donc ses conclusions.

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