Merci, monsieur le président, de laisser les députés s'exprimer, même si c'est la moindre des choses !
Vous le savez, je défends cette mesure depuis 2018, même si cela fait rire le garde des sceaux : je n'ai donc pas de problème à dire que cette réforme va dans le bon sens. Ma seule obsession est qu'elle aboutisse : je ne me ferai pas le complice d'une man? uvre politique. Le Gouvernement sait très bien lancer les concertations quand il le faut, y compris pour obtenir un vote conforme. Vous l'avez fait, monsieur le garde des sceaux, pour la date des prochaines élections : vous avez mené des concertations avec les groupes politiques du Sénat pour qu'elles se tiennent les 13 et 20 juin . Vous savez très bien, collègue Rupin, que quand on veut faire une concertation, on la fait.
L'emploi du verbe « garantit » donne lieu à une vraie divergence politique, certains, notamment le groupe Les Républicains, préférant un terme moins fort. C'est leur droit mais, pour l'instant, il n'y a aucune convergence, et la méthode choisie par le Gouvernement aujourd'hui – et ce sera ma dernière intervention sur ce thème, monsieur le président – ne permettra pas d'aboutir, parce que le seul but, c'est que les « méchants sénateurs opposés à l'écologie » – ce n'est pas moi qui le dis, c'est ce que le Gouvernement dira – votent contre le texte qui aura été voté par l'Assemblée et qu'à son tour la majorité, à l'Assemblée, vote contre le texte du Sénat.