Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mercredi 10 mars 2021 à 15h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

J'ai le même avis que le rapporteur. Le concept de limites planétaires est séduisant, mais cette séduction ne le rend pas pour autant exact.

Tout d'abord, parce qu'il fait l'économie d'une réflexion sur ce qui est nécessaire à l'homme pour survivre et se développer. Il n'y a pas que des limites, il y a aussi un plancher. De ce point de vue, la réflexion se révèle assez limitée.

Deuxièmement, parce que certains – pas tous ! – utilisent ce concept de limites pour défendre une vision finie de l'univers, qui conduirait à répartir la pénurie ou à appliquer une logique décroissante. De mon point de vue, c'est faire l'économie du génie humain, de l'inventivité et de la nature même de la vie – qui, par définition, se multiplie – et de l'économie – qui, par nature, trouve, à travers la productivité, des moyens de repousser parfois ces limites. Le concept est séduisant, mais il mériterait, avant d'intégrer la Constitution, d'être étayé scientifiquement de manière plus objective.

Vous dites avoir répondu à ma question, monsieur le ministre. Malheureusement, avec deux textes sur l'environnement examinés en même temps en commission et en séance publique, il est assez compliqué d'être en permanence dans l'hémicycle. Je veux bien vous présenter mes excuses par avance si je n'ai pas entendu votre réponse – mes collègues non plus ne l'ont pas entendue, elle s'est peut-être perdue dans un long propos. Il est important que vous nous expliquiez pourquoi vous avez choisi de ne pas faire figurer dans le texte la garantie sur la baisse des émissions de CO2, puisque celui-ci est tout entier basé sur l'urgence de la lutte contre le dérèglement climatique.

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