Intervention de Joachim Son-Forget

Séance en hémicycle du mercredi 10 mars 2021 à 21h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Après l'article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

Il vise, comme d'autres de mes amendements, à souligner l'importance de la vie humaine, en inscrivant à l'article 1er de la Constitution que la France « assure l'intégrité et la dignité de la personne ». Malgré la consécration prétorienne de cette protection par le Conseil constitutionnel dans sa décision « Bioéthique » du 27 juillet 1994, cette notion n'a jamais fait l'objet d'une mention explicite dans la Constitution.

Si les perspectives de traitement de maladies induites par des gènes déficients sont considérables, les dangers eugénistes d'un profil génétique idéal et d'une fabrication de bébés sur mesure doivent être combattus. L'intégrité de la membrane cellulaire d'une cellule assure sa survie comme entité vivante. L'intégrité d'un corps est régulée par les mécanismes d'homéostasie définissant un dedans et un dehors et une entité unique, l'individu humain, résultant d'une génétique héritée naturellement, fruit d'une lente évolution des espèces, d'une expérience de vie et d'apprentissage au cours de celle-ci. C'est à cette complexe combinaison respectant la nature de l'homme, sans en faire toutefois une fatalité, que doivent s'attacher les lois bioéthiques, et il est nécessaire de leur donner une assise.

Je me permets une dernière fois d'insister sur l'incohérence d'une prétendue évolution de la Constitution consacrant la préservation de l'environnement et la biodiversité mais acceptant néanmoins, dans nos sociétés occidentales post-Seconde Guerre mondiale, un degré de violence totale qui peut inclure la destruction de l'humanité et de tout le biotope. C'est ce chiffon rouge qu'agitent les nations du monde entier. Je suis évidemment pour, car je suis pour la protection de mon pays et je suis né dans cette époque post-Seconde Guerre mondiale, mais il y a une hypocrisie totale à accepter, dans des cas extrêmes de différends interhumains, la destruction totale de l'environnement – cela doit évoquer quelque chose à mon collègue de Polynésie, puisque des essais ont été conduits sur son territoire – tout en s'affichant comme fins défenseurs de l'environnement.

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