Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du jeudi 11 mars 2021 à 9h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Après l'article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

J'ai fait exprès de ne pas défendre trois amendements de cette discussion commune, pour ne pas alourdir nos travaux. M. le ministre s'est, en quelque sorte, absenté de la discussion : ça ne l'intéresse pas. Je remercie en revanche M. le rapporteur d'avoir répondu sur le fond. On peut penser que cet exercice fait perdre du temps au Parlement, mais on peut aussi considérer que c'est le moment ou jamais, à l'heure où nous exerçons notre pouvoir constituant. Bertrand Pancher a parfaitement raison : nous n'aurons pas d'autre occasion de discuter de ces sujets.

Vous rappelez, monsieur le rapporteur, que la réforme du quinquennat a été adoptée par le peuple français et vous avez raison. C'est bien pour cette raison que le véhicule que nous saisissons est le bon : ce que le peuple a voté, seul le peuple peut le défaire. Je n'aurais pas défendu un tel amendement si, par exemple, le projet de révision était soumis au Congrès : nous aurions alors envoyé un très mauvais signal aux Français, en leur signifiant que nous revenions sur un vote populaire.

Je le répète, nous avons peu d'occasions de débattre de ces questions. Soyez assurés que nous n'avons, ici, strictement aucune arrière-pensée politique. Pour l'opposition, défendre le septennat, c'est, à coup sûr, entendre les électeurs répondre : « Sept ans d'Emmanuel Macron, vous n'y pensez pas ! » Nous le faisons parce que nous sommes gaullistes – Marc Le Fur l'est en tout cas, comme moi – , et que nous sommes convaincus que la réforme du quinquennat, qui se voulait intelligente, n'a fait que précipiter l'affaiblissement du Parlement et du Gouvernement, en introduisant une cohabitation verticale. Puisque les électeurs veulent absolument sanctionner les gouvernements en place, ils votent pour la couleur adverse à toutes les élections autres que présidentielles. C'est ainsi que le Sénat est passé à gauche lorsque la droite était au pouvoir, puis que François Hollande a vu une grande partie des régions, des communes et des départements passer à droite ; pour cette même raison, nous avons le risque que le Rassemblement national…

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