Intervention de Bernard Perrut

Séance en hémicycle du jeudi 18 mars 2021 à 9h00
Amélioration du système de santé par la confiance et la simplification — Article 1er bis aa

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Le débat est important. Dans quelques instants, madame la ministre déléguée, vous allez nous proposer de supprimer cet article qui reconnaît la pratique avancée des infirmiers et infirmières anesthésistes diplômés d'État. Or on sait que ces professionnels ont besoin d'une reconnaissance légitime, tant leur coopération avec les médecins est essentielle.

Leurs domaines de compétence, qu'on saurait réduire à l'anesthésie, sont très étendus : réanimations, urgences, SAMU – service d'aide médicale urgente – , SMUR – structures mobiles d'urgence et de réanimation – , prise en charge de la douleur… Leur formation leur a permis, plutôt que d'acquérir une spécialité, d'être pluridisciplinaires, ce qui confère à leur activité une transversalité unique dans le domaine infirmier. Pour soigner les patients en état grave, le binôme médecin-infirmier peut exercer dans le domaine du déchoquage, des urgences, au sein des blocs opératoires, ainsi que des plateaux d'imagerie et de réanimation.

On constate aussi l'implication des infirmiers et infirmières anesthésistes diplômés d'État dans le transport des patients et leur capacité à faire face dans les moments difficiles, par exemple en cas de crise sanitaire ou d'attentat. La pandémie de la covid-19 a révélé toute leur place.

Au niveau national et international, de nombreuses sociétés savantes s'accordent à reconnaître que ces professionnels exercent déjà en pratique avancée. Nous soulignons au passage leur autonomie déléguée aux côtés des médecins anesthésistes réanimateurs. C'est la raison pour laquelle nous plaidons pour le maintien de l'article 1er bis AA ajouté au Sénat, qui tend à reconnaître la pratique avancée des infirmiers et infirmières dans leur domaine de compétence et à assurer la pérennité de leur profession. Nous ne comprenons pas pour quelles raisons un article qui semble faire l'unanimité, en tout cas dans nos établissements, pourrait être remis en cause par l'Assemblée nationale.

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