Intervention de Marie Tamarelle-Verhaeghe

Séance en hémicycle du jeudi 18 mars 2021 à 9h00
Amélioration du système de santé par la confiance et la simplification — Article 1er bis a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

Tous les corps de métier que nous évoquons travaillent pour une seule et même priorité : la santé des enfants. Vous l'avez dit, ces professionnels traversent des difficultés, en particulier d'effectifs en ce qui concerne les médecins scolaires. Cependant, dans toute politique de santé il convient de se mettre d'accord sur des priorités, en l'occurrence la manière de défendre d'abord et avant tout la santé des enfants.

Comme nombre d'entre vous, j'ai reçu des courriels et des appels des syndicats opposés à cet article. Les inquiétudes sont claires : ils pensent que nous allons créer un service médicalisé. Or ce n'est pas notre intention et ce n'est pas le sens du dispositif juridique proposé. Pas plus que les auteurs du texte, les députés du groupe La République en marche n'ont jamais été favorables à une conception médicalisante de la santé à l'école. Notre contribution au Grenelle de la santé s'inscrit précisément dans une démarche globale de santé, qui comprend les environnements social et physique des élèves, les politiques éducatives des établissements et les savoirs, les aptitudes et compétences individuelles, ainsi que les pratiques pédagogiques et disciplinaires. Nous sommes donc très loin d'une vision purement médicale.

Par ailleurs, certains considèrent que les infirmiers, médecins, psychologues et assistants de service social coopèrent déjà entre eux. C'est le cas dans certains départements, mais pas partout, tant s'en faut. Beaucoup parmi les professionnels concernés, même s'ils peuvent être hostiles à un service de santé, sont demandeurs d'un temps institutionnalisé de coopération.

Passé ces deux malentendus, nous sommes d'accord avec les professionnels de santé et sociaux de l'éducation nationale sur le fait que cet article n'apportera pas à lui seul une solution à la grande souffrance de la santé à l'école. À l'heure où nous discutons de la santé mentale des enfants et de la lutte contre la maltraitance et alors qu'un Ségur de la santé vient d'avoir lieu, il revient aux ministères de l'éducation nationale et de la santé de décliner une politique ambitieuse. Dans cette attente, je vous invite à rejeter ces amendements visant à supprimer l'article 1er bis A, puis à le voter.

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