Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du lundi 22 mars 2021 à 16h00
Impact de la crise sur la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit, Dem :

Je me sens en phase avec les interventions précédentes : nous avons tous été vraiment secoués par les files d'attente d'étudiants devant les centres d'aide alimentaire, phénomène qui ne peut laisser personne insensible dans cet hémicycle. Une grande partie de la jeunesse de notre pays est aussi affectée par l'ennui, le manque de perspectives, la difficulté de se dessiner un avenir dans cette crise qui dure. Mais la jeunesse n'a pas – et n'a jamais eu – besoin de discours larmoyants et de tentatives de récupération. Elle a besoin de se projeter, au sens premier du terme, c'est-à-dire de s'inscrire dans des projets. Elle a besoin que nous lui dégagions des perspectives pour affronter le monde.

Dans 132 pays, et plus encore dans ma circonscription, où certains pays sont leaders dans ce cadre, nombre de jeunes Français s'engagent à travers le VIE, le volontariat international en entreprise. Or, avec la crise sanitaire, le nombre de missions a chuté de 20 % – une baisse considérable qui pénalise les jeunes désireux de découvrir un pays, une culture, une langue, de se professionnaliser, ainsi que l'a souligné notre collègue Benassaya. Le VIE est surtout un outil qui irriguait l'ensemble du tissu économique, régions comprises, qui transformait les comportements et contribuait à ruiner le stéréotype selon lequel les Français auraient peur de l'international. Je salue donc l'action du Gouvernement visant, dans le cadre du plan de relance, à encourager les VIE avec un chèque de 5 000 euros pour les entreprises qui recrutent des jeunes dans ce cadre. Madame la secrétaire d'État, avez-vous constaté une reprise normale de l'activité des VIE à la suite de ces mesures prises il y a maintenant quelques mois ?

Nombre de jeunes Français de ma circonscription m'ont par ailleurs alerté sur les difficultés financières qu'ils rencontrent lorsqu'ils doivent rentrer en France pour retrouver leur famille, leurs amours, leurs amis… Avancer les frais d'un test PCR dans des pays où ils ne sont pas remboursés, cela peut aller jusqu'à 130 euros, et parfois plusieurs fois par mois ! Des alternatives à l'avance de ces frais sont-elles à l'étude, en particulier dans le cadre des dispositifs Erasmus ?

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