Intervention de Fadila Khattabi

Séance en hémicycle du mercredi 24 mars 2021 à 15h00
Suivi de la crise sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi, présidente de la commission des affaires sociales :

Notre pays fait face depuis plus d'un an à une crise sanitaire inédite et mondiale qui implique de relever des défis auxquels nous n'avons jamais été confrontés et qui nécessite en permanence de réajuster, souvent au jour le jour, les actions conduites par le Gouvernement.

Face à des évolutions parfois inattendues et déstabilisantes, comme l'apparition de nouveaux variants, le Parlement a un rôle majeur à jouer dans le suivi de la crise sanitaire. La commission des affaires sociales a largement pris sa part dans le cadre des travaux qu'elle mène depuis plusieurs mois. J'ai en effet tenu à ce qu'elle se consacre, en ce début d'année, au suivi de la stratégie vaccinale ; c'est ainsi que notre commission, instance permanente et pleinement compétente sur le sujet, a tenu plus de trente heures d'auditions. J'en profite pour remercier l'ensemble des commissaires aux affaires sociales, ainsi que les services de l'administration, pour leur mobilisation et pour leur investissement.

En toute logique, nous avons d'abord entendu le Gouvernement, en commençant dès janvier par votre audition, monsieur le ministre. La commission s'est également attachée à solliciter les principaux acteurs scientifiques et institutionnels, qu'il s'agisse du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, du comité scientifique sur les vaccins ou encore du directeur général de la santé, pour ne citer qu'eux.

En parallèle, la commission a effectué une première saisine de l'OPECST en décembre ; les premières conclusions publiées sont venues enrichir nos travaux, tant sur le plan logistique que sur le plan économique.

Notre mission de suivi et de contrôle se concrétise également dans la capacité d'adapter nos travaux à l'évolution de l'épidémie, tâche ô combien difficile. Au fil des semaines, de nouvelles problématiques apparaissent, émanant des scientifiques ou parfois même du terrain. Face à cette dynamique, la commission a effectué une deuxième saisine de l'OPECST, en février, dont le périmètre plus large permettra à l'office d'éclairer les parlementaires sur les nouvelles questions qui se posent actuellement, qu'il s'agisse des variants ou de l'articulation entre vaccins et traitements.

Au-delà de ces aspects techniques et scientifiques, la commission des affaires sociales se saisit du sujet sous toutes ses dimensions : la vaccination dans les EHPAD, la place du numérique en santé, le rôle des plateformes dans la prise de rendez-vous pour la vaccination. Vous l'aurez compris, cantonner nos travaux à la simple question sanitaire, sur la base des seuls avis scientifiques et techniques, ne peut suffire.

Pleinement consciente de l'impact social et économique de la crise que nous traversons, notre commission s'est mobilisée pour rendre compte, à travers les auditions menées, de la diversité et de la complexité des questions soulevées par l'épidémie. Ainsi, la commission a organisé des tables rondes sur le télétravail, sur la santé mentale des Français ou encore sur les dispositifs de lutte contre la précarité et la pauvreté, évoquées à l'instant même par le président Bourlanges.

La crise sanitaire n'affecte pas uniquement la santé physique des Français, mais aussi leur vie professionnelle, leur vie sociale, l'avenir de leurs enfants, bref, leur projet de vie. Il revient donc à notre commission de traiter l'ensemble de ces conséquences car, oui, elle est bien la commission des affaires sociales.

Enfin, rester à l'écoute de nos concitoyens comme des réalités du terrain constitue notre boussole. Nous sommes confrontés à une crise sans précédent ; pour autant, il nous faut impérativement, plus que jamais, en prévoir la sortie. L'heure est grave, mais il nous reste un espoir essentiel : la vaccination. Les Français ont su faire preuve de résilience ; ils attendent de la représentation nationale que nous poursuivions notre mission à la fois au sein de cette assemblée et dans nos circonscriptions. J'ai envie de leur dire et de vous dire ceci : tenons bon !

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