Intervention de Géraldine Bannier

Séance en hémicycle du mercredi 24 mars 2021 à 15h00
Évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier, Dem :

La dégradation de l'environnement – les précédents orateurs l'ont rappelé – est une préoccupation majeure de notre temps. Nos concitoyens en sont pleinement conscients mais mesurent-ils l'effet direct qu'elle a sur leur santé ? Rien n'est moins sûr.

Face à la déferlante de pathologies, il serait bon de provoquer une prise de conscience, notamment parmi les jeunes, car ils sont les adultes de demain, donc ceux qui pâtiront le plus des pathologies environnementales. Dès lors, l'éducation et la prévention doivent être les maîtres mots de toute politique de santé environnementale.

Certes, bon nombre d'initiatives, vous l'avez rappelé, vont dans ce sens. Je pense ici aux plans nationaux santé environnement, au groupe santé environnement, au Nutri-Score, au Toxi-score proposé par Mmes Laurianne Rossi et Claire Pitollat, au lancement, par l'agence Santé publique France, du site institutionnel agir-pour-bébé. fr, à ARTEMIS – Aquitaine reproduction enfance maternité et impact en santé environnement – , centre expert référent régional en prévention primaire et reproduction.

Ces initiatives demeurent cependant insuffisantes et l'information lacunaire, surtout à l'heure des fausses informations. Certes, les investissements de prévention sont élevés mais ils s'avèrent plus efficaces et de moindre coût sur le long terme. Comme l'indique Béatrice Buguet, inspectrice générale des affaires sociales, « toutes les actions de prévention en santé et de prise en charge du risque sanitaire sont perçues comme des dépenses, alors qu'en réalité la non-action engendre des coûts colossaux ».

Il est urgent de pallier l'absence d'une vraie politique de sensibilisation à la santé environnementale et de répondre au besoin d'une information vérifiée destinée à la population et aux élus locaux. Comme l'a souligné récemment le ministre des solidarités et de la santé, les approches de prévention des risques, d'information de la population et la recherche de solutions dont l'empreinte sur l'environnement est la plus faible doivent être privilégiées dès que c'est possible.

Ma question est donc la suivante : en matière de santé environnementale, pouvons-nous affirmer que nous sommes en voie d'adopter une vraie culture de l'anticipation et de la prévention ?

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