Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du mercredi 24 mars 2021 à 15h00
Évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss, LR :

Hier, alors que je m'apprêtais à préparer mon intervention dans ce débat, mon attention a été attirée par un titre de la presse quotidienne régionale : « Rendu malade par les pesticides, il se convertit au bio ». L'article raconte comment un agriculteur, aujourd'hui âgé de 59 ans, a appris à 35 ans qu'il était atteint de la maladie de Parkinson, après avoir été aspergé accidentellement de pesticides. Il épate aujourd'hui les neurologues par l'énergie qu'il déploie pour s'occuper de ses chevaux.

Indépendamment de ce cas qui illustre l'un des aspects de cette commission d'enquête, je voudrais, monsieur le secrétaire d'État, vous poser deux questions portant sur la qualité de l'air.

Permettez-moi tout d'abord de rendre hommage aux pionniers de l'association pour la surveillance et l'étude de la pollution atmosphérique en Alsace, l'ASPA, qui ont permis à des associations agréées comme Atmo Grand-Est de prendre le relais. Nous consommons 15 000 litres d'air par jour et nous avons tous conscience du fait que la qualité de l'air est un enjeu majeur. Mesurer les concentrations de polluants dans l'air et promouvoir une approche air-santé-climat-énergie, c'est bien, mais ne pourrait-on aller plus loin ? Certainement, notamment en prodiguant de bons conseils aux décideurs, ce qui m'amène à ma seconde question.

Le coût de la pollution de l'air a été évalué par le Sénat à 100 milliards d'euros par an, ce qui est colossal. Le rapport montre à juste titre les limites d'une politique de santé environnementale à l'échelle nationale. Dans sa proposition no 11, à laquelle je suis, comme Yannick Haury, très favorable, la commission d'enquête préconise de rendre obligatoire la signature de contrats locaux de santé par les EPCI. Ces CLS peuvent porter sur la qualité de l'air, puisque la nature et la source des polluants dépendent de l'endroit où l'on se trouve. Ces mêmes contrats peuvent aussi promouvoir les circuits courts alimentaires ou le maillage du territoire en maisons de santé. Ne faudrait-il pas raisonner à l'échelle des pôles d'équilibre territorial et rural – PETR – , des schémas de cohérence territoriale – SCOT – ou des territoires de projet ? Quel est, selon vous, monsieur le secrétaire d'État, l'échelle pertinente pour mettre en oeuvre ces CLS ?

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