Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du lundi 29 mars 2021 à 16h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Dans cette université, on accueillerait tous ceux qui, arrivant d'où ils veulent dans le monde, viendraient étudier et apprendre comment explorer et valoriser cette ressource, au lieu de s'abandonner au tripotage de l'Union européenne, qui achète les stocks halieutiques, les vide et pousse les populations riveraines à la misère !

Société du partage, société de l'entraide : la France peut beaucoup. La plus grande éolienne en mer au monde a été construite en France ; les satellites français se sont mis au service d'une campagne de dépollution des océans en Indonésie ; le CNRS – Centre national de la recherche scientifique, qui a mieux à faire que d'aller surveiller les islamo-gauchistes – est capable de diriger la Coalition mondiale pour les algues.

Il faut que je termine avec des principes, une fois de plus. Je vous ai dit qu'à notre sens, nous étions en ce moment les députés du peuple humain. C'est le moment de constater de nouveau l'unité de l'espèce humaine. C'est le moment de renouveler, pour nous tous qui sommes républicains – en tout cas pour ceux qui le sont – le lien que nous avons avec l'idée d'humanisme dont j'ai parlé tout à l'heure. Oui, c'est un nouvel humanisme qui est réclamé par la période dans laquelle nous vivons.

Au fond, dès le début, il y a eu deux branches : d'une part, les gens disant que les êtres humains sont des animaux comme les autres – ce qui leur a valu bien des bûchers – et que nous ne pouvons pas avoir raison contre la nature, comme le disait le baron d'Holbach au XVIIIe siècle. D'autre part, ceux qui disaient : « Tout ça a été fait pour nous, c'est écrit dans le Livre, et par conséquent, il faut nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Je détesterais qu'on ramène Descartes à cette seule phrase, parce que le doute méthodique qu'il nous a enseigné l'avait lui aussi rapproché du bûcher. Mais c'est avec ce type de formule qu'il faut rompre : nous n'avons pas à être maîtres et possesseurs de la nature…

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