Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Je veux m'exprimer sur les amendements de Mme Le Pen, monsieur le président. Cela fait un peu durer nos débats, certes, mais c'est pour l'honneur, car on ne peut pas continuer à laisser réciter ce catéchisme absurde, selon lequel l'immigration serait une plaie ouverte dans nos finances publiques. Ce n'est pas vrai, madame !

Vous récitez votre brochure de propagande, la même depuis vingt ans. Et cela fait vingt ans que l'on vous fait la même démonstration : lorsque les immigrés participent à l'activité du pays, c'est un bienfait pour lui. Enlevez les cotisations sociales acquittées par les immigrés qui travaillent, et vous mettrez tous nos régimes sociaux en défici...

Et le nombre de clandestins n'a jamais atteint les proportions fantasmatiques que vous évoquez régulièrement car, selon la statistique nationale, le nombre d'étrangers présents sur notre sol est constant depuis les années trente.

Par conséquent, tout ce que vous venez de dire sur l'exclusivité française n'a aucun sens réel, je suis navré de vous le dire. Ce sont des fantasmes.

Nous ne voterons pas cette loi, qui est la triste reprise d'un rite dorénavant constant dans l'histoire politique de notre pays. Il y a, pour chaque législature, en moyenne, deux textes de loi sur l'accueil des étrangers. Personne n'a jamais fait le bilan de ces textes qui se sont accumulés, tant et si bien que depuis l'ordonnance du 2 novembre...

Quand on ne le comprend pas, on ne peut que trébucher d'une aberration à l'autre. On peut, par exemple, accepter de continuer d'avoir des travailleurs détachés dotés d'un statut qui favorise le fait qu'on les paie moins que les autres, au moment même où l'on prend des mesures pour empêcher les gens d'entrer. On peut décider de régulariser la si...

Comment a-t-on pu dire dans cet hémicycle qu'on comptait instaurer des quotas de travailleurs qualifiés ? Est-ce que prendre les travailleurs qualifiés, ce n'est pas une autre manière de continuer à piller les pays de ceux-là mêmes que nous poussons au départ ?

C'est de la matière grise qui a été financée par les efforts de toutes ces nations. Le pays s'exaspère, parce que l'intégration ne se ferait pas. Non ! Dites les choses comme elles sont ! Parce que la désintégration est en cours, et que cette désintégration, c'est celle qui conduit à parquer tous les pauvres au même endroit. La plus grande par...

N'oubliez jamais que nous parlons devant le cimetière des 30 000 morts dans la Méditerranée, à la fin d'une colonne sanglante faite de viols et de tueries tout le long de la route. Jamais, mesdames, messieurs les députés, quels que soient les mots que vous emploierez, nous ne désespérerons de construire en France une image de l'humanité univers...

Mon intervention se fonde sur l'article 58, alinéa 1, du règlement, mais c'est presque un rituel. Nos calculs nous conduisent à observer qu'il y a une différence entre le temps ouvert par la conférence des présidents, qui prévoit encore vingt heures trente possibles de débats pour les séances ouvertes, et l'estimation des temps de parole : en t...

Elle n'a aucune importance ! Le G7 n'est pas un organisme international licite comme l'est l'Organisation des Nations unies – ONU. Le G7, ce n'est rien ; c'est un club, cela ne veut rien dire ! Comment allons-nous donc faire rentrer quarante-quatre heures dans vingt heures trente, et sans le ministre prévu ?

Je me suis exprimé tout à l'heure sur l'article pour donner la position de notre groupe. Vous savez que nous condamnons la possibilité de détenir des enfants en centre de rétention pendant trois mois, qu'aucune des conditions pour le faire n'est réunie. Surtout, dans la mesure où plus de 54 % de ceux qui y sont placés sont ensuite relâchés, la ...

M. Collard se prétendant l'ami de la loi, sans doute s'associera-t-il à moi pour interroger le ministre de l'intérieur, qui affirme que l'État de droit doit être rétabli partout, et notamment à Notre-Dame-des-Landes. Ces gens, en face de moi, là-bas, ont créé une telle ambiance de suspicion, de mauvaises intentions, à l'égard de tout ce qui bo...

Il est vraiment difficile de suivre les débats : nous passons du chat à la souris et de la souris au loup ! Personne n'a parlé d'éventuelles régularisations, me semble-t-il. Quelqu'un en a simplement évoqué l'hypothèse. Ce qui m'a frappé, c'est la réaction de l'hémicycle. Vous nagez en pleine illusion. Si vous croyez qu'il n'y aura jamais de p...

Combien d'avions ? Iront-ils tous au même endroit ? Vous n'échapperez pas à la nécessité d'une régularisation, laquelle permettra de remettre les compteurs à zéro et de s'entendre avec ceux qui sont là, cachés, se terrant, allant d'un endroit à l'autre parce qu'ils n'ont pas de papiers, qu'ils sont surexploités dans les entreprises où ils sont ...

Nous devons faire attention à la manière dont nous nous exprimons dans cet hémicycle. S'il est question de régularisation – ce que je ne sais pas – , je demande qu'on le fasse dans le respect des personnes concernées. Nous ne parlons pas de voyous ou de criminels.

… et à qui il est juste de donner des papiers, à intervalles réguliers, pour qu'ils puissent avoir une vie, eux et leurs enfants.

Convenez, monsieur le président, que je n'en abuse pas. Monsieur le ministre d'État, je ne doute pas de la qualité de vos intentions. Cependant, vous sous-estimez absolument ce qui est en train de se passer dans tout le pays. Je partage avec vous l'idée que ces groupuscules sont des pitres, dont la plupart sont de surcroît un peu dérangés. Ma...

Dans ce débat, chers collègues, je voudrais vous faire comprendre la difficulté que crée l'illusion que l'on fera mieux en faisant plus sévère et plus dur. Au bout du compte, cela ne répond pas à la question de fond qui est posée : celle de savoir ce que nous faisons des populations qui se trouvent déjà sur notre territoire. M. Dumont a répond...

Respectez aussi mon point de vue, cher monsieur. Du reste, c'est de vos amis que je parle, alors taisez-vous ! Arrêtez de brailler ! Nous devons faire très attention. Monsieur Collomb, vous avez dit que vous vouliez rétablir l'État de droit. Il est clair que personne ne le rétablira jamais avec les clandestins et que nous perdons notre temps à...