Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Tel est, une fois de plus, l'enjeu du moment. Depuis le premier des 1er mai décidés par la Première internationale ouvrière, la lutte pour la réduction du temps de travail dans la journée, dans la semaine, dans l'année et dans la vie est au centre de nos programmes.

La journée de huit heures, la semaine de quarante, puis de trente-cinq heures, les congés payés et la retraite à 60 ans sont les acquis du salariat, auquel rien n'a jamais été octroyé sans lutte ni rapport de force. Aujourd'hui, nous reprenons cette tâche.

À la liberté de disposer de soi, vous opposez la liberté de continuer à travailler, comme si c'était un choix quand un malus viendrait vous priver d'une part substantielle de votre revenu ! Voyez-vous, dans ce contexte, je me réjouis de l'immense école civique qu'aura été cette lutte, qui dure depuis le 5 décembre et qui va maintenant se pours...

Je me réjouis de voir que le peuple français, poussé cent fois dans le dos à des conflits de genres, de couleurs de peau, de religions a ressourcé l'unité nationale dans la seule qui vaille : l'unité sociale.

Lorsque chacun se préoccupe de l'autre, de son bonheur, des bienfaits qui peuvent améliorer sa vie, le peuple français oublie toutes les mesquineries dans lesquelles vous vouliez l'enfermer. L'objectif reste le retrait de votre réforme. Cela prendra le temps qu'il faut, mais nous allons y arriver.

Si vous ne croyez pas non plus à l'art de la parole, si vous voulez dicter aux autres ce qu'ils doivent dire, pourquoi faire un parlement ? Cela ne sert à rien. L'un d'entre vous a dit : « Faites taire ces bavards ! » Les bavards, c'est vous ! L'autre, là, a dit que ça coûtait trop cher de se réunir.

Vous ne supportez pas la contradiction. Vous êtes des technocrates hallucinés par leurs vérités. Vous ne croyez pas à la vertu du dialogue.

En toute hypothèse, et quoi qu'il arrive – si jamais nous venions à trébucher, ce qui ne se produira pas, croyez-moi – , dès 2022, nous annulerons tout ce que vous avez fait !

Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, cette affaire Benalla-Macron n'est que le triste miroir d'un régime. Il faut le dire, ce n'est pas la première fois. De tels abus reviennent souvent dans l'actualité et dans l'histoire. On connaît déjà bien les détails des aventures des nouveaux Pieds nickelés de l'Él...

Pourtant, ces gens qui agissent sans que personne dans la hiérarchie policière ni militaire ne les connaisse vont le 1er mai, brassard de police au bras, tabasser ici, gazer là-bas, bref, créer et provoquer des grabuges, que leur chef politique au pouvoir déplorera bruyamment par la suite.

De cette lamentable situation, un bien pourrait pourtant naître. Ce serait l'obligation pour chacun de regarder en face l'état de délabrement d'un régime qui rend cela possible, un régime incapable de se réformer, pour être à la hauteur de la vertu qu'attendent de lui les citoyens.

Je veux donc parler des grands principes qui peuvent régir la vie politique dans une grande nation démocratique. Et, pour cela, monsieur le Premier ministre, je veux d'abord me réjouir de vous voir enfin au banc où nous vous attendions il y a de cela presque quinze jours.

Car, même en régime présidentiel, le Parlement continue à rassembler le peuple souverain. Vous lui deviez des comptes dès le premier jour.

Après des heures de relance par des rappels au règlement, deux présidents de groupe vous ont demandé de vous présenter pour en débattre, au titre d'un article de la Constitution qui le leur permet. Vous avez répondu, trois jours plus tard – le temps de la réflexion – , que vous vouliez d'abord entendre les conclusions des diverses enquêtes judi...

Pourtant, vous étiez bien moins contrit, au deuxième rang qui était le vôtre, entourant le chef de l'État à la maison de l'Amérique latine quand il vous a fait applaudir – oui, applaudir – l'engagement passé de monsieur Benalla à ses côtés.

Vous avez applaudi, vous, la garde des sceaux et les membres de la commission d'enquête de la majorité présidentielle.

Et cela, alors même que le Président assurait qu'il n'oublierait jamais les services que M. Benalla lui avait rendus.

Quelques instants après ces applaudissements, il pouvait dire qu'il se félicitait de l'avoir embauché. À la fin, vous verrez, il le décorera !

Avez-vous perdu tout sens commun ? Tant de mépris, tant d'impudence, tant de rebuffades : en vain ! Vous avez été contraints de laisser les commissions d'enquête mettre à nu une chaîne ininterrompue de turpitudes au sommet de l'État.

Vous avez été contraints de retirer votre projet de loi constitutionnelle. Et d'ores et déjà, ce sont autant de victoires à nos yeux, non pour nous, députés qui avons signé ces motions de censure, mais pour l'honneur du Parlement, si réduit que soit son rôle dans les institutions et bien davantage encore par votre pratique, et, plus encore, si ...