Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Pour ma part, je n'en crois pas un mot. Je pense, au contraire, que l'économie capitaliste est dépourvue de bon sens, qu'elle est erratique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les crises se multiplient. Qui donc doit piloter ? Pas la simple règle de l'offre et de la demande. Dans une économie arrivée à saturation, cette loi s'est transfo...

Quand j'évoque la planification, les premiers mots qui viennent à l'esprit de certains de mes détracteurs sont : « Vous voulez le Gosplan ! » D'abord, on gagnerait à s'interroger sur les performances du Gosplan, car il en a tout de même réalisé quelques-unes.

L'industrialisation d'au moins trois grands pays à toute vitesse, certes dans des conditions que je peux discuter autant que vous. Mais il l'a faite, et pas seulement dans quelques pays. J'ajoute que le général de Gaulle – il la qualifiait d' « ardente obligation » – et M. Roosevelt pratiquaient la planification. Or ce n'étaient pas des bolche...

La planification écologique est une nécessité absolue. Comme notre intention n'a jamais été de tout nationaliser ou collectiviser, demandez-vous ce qu'apporte la planification dans une économie mixte, où il existe à la fois un capital national, autrement dit un travail collectif, et un capital privé. Elle apporte de la stabilité et de la visib...

Je précise que je ne suis pas un partisan aveugle de la croissance et que je m'interroge sur les richesses que contiennent la prétendue croissance et le prétendu PIB.

Non, le Vénézuéla, c'est une économie pétrolière. Réfléchissez, mon cher collègue ! Quand bien même nous voudrions faire le Vénézuéla, nous ne le pourrions pas, nous n'en avons pas les moyens.

C'est la raison pour laquelle nous n'avons jamais proposé de le faire. C'est sans doute parce que vous êtes mal informé – vous avez trop regardé le journal de France 2 ou trop écouté les leaders de la majorité La République en marche – que vous croyez que nous avons proposé le modèle vénézuélien. J'ajoute que nous avons proposé à nos amis véné...

… que nous vous proposons aussi, comme la planification. Elle est plus difficile à faire, je l'avoue, dans un pays dont la principale richesse est le pétrole que dans un pays comme le nôtre, qui ne dispose d'aucune espèce de ressource naturelle. Nous pouvons et devons donc compter exclusivement sur la matière grise. J'aimerais, chers collègues...

… et que l'on se contente d'observer ce qui est, de chercher les réponses que nous pouvons apporter à ce qui se présente devant nous. Êtes-vous si contents que cela de l'économie dans laquelle vous vivez ? Je ne vous parle même pas du niveau de sous-emploi ou du chômage qu'elle a engendré ; je vous parle des dégâts qu'elle a causés : dégâts hum...

Franchement, ne méritons-nous pas mieux ? La France n'est-elle pas capable de faire mieux que d'ânonner et de reproduire des recettes qui ne marchent nulle part. En effet, le modèle économique dominant ne marche nulle part, pas même aux États-Unis d'Amérique, où l'économie nationale a été détruite par la financiarisation et fonctionne exclusive...

Oui, condamné à mort par ce qu'il produit. Il va tout détruire, notamment le cadre dans lequel l'activité se déroule. Que cela vous plaise ou non, la fin du monde, comme la fin du mois, est une difficulté qui s'annonce pour tout le monde. Votre système est fini, terminé. Une seule chose importe désormais : savoir combien de temps il faudra pour...

Oui, par la force de la loi, bien sûr, rien d'autre. Ce système est moribond, il ne produit rien, …

… il repose sur une illusion : que les êtres humains n'auraient d'autre souci, d'autre volonté, d'autre aspiration que de s'enrichir. Ce système a atteint ses limites, notamment aux yeux de la jeune génération. Celle-ci a compris mieux que d'autres – peut-être parce qu'elle a moins connu, pour une part d'entre elle, les privations – qu'il y a d...

Toutes les espèces qui ont survécu y sont parvenues non grâce aux préceptes de Mme Thatcher, mais grâce à des préceptes exactement inverses. C'est la coopération, l'entraide, le partage…

Monsieur le président, monsieur le ministre, collègues, le sujet est d'importance. Il est habituellement traité, dans la vie politique française, d'une manière qui n'est pas raisonnable. Soit on parle des entreprises comme d'une réalité totalement abstraite – « les entreprises » par-ci, « les entreprises » par-là. Soit on les maudit et on en fa...

Oh, mais si, bien sûr, et nous nous gargarisons tous des startups ! Tout, maintenant, s'appelle startup. Quelqu'un qui a trouvé une nouvelle manière de faire pousser un haricot, et voilà une startup ; quelqu'un qui a trouvé le moyen de réduire des deux tiers un process de production, en voilà une autre ! Bref, « startup » est le nouveau terme f...

Il n'y a que le travail : le travail réel de celui qui travaille, le travail accumulé de celui qui a inventé le process de production ou l'objet nouveau. L'entreprise n'est qu'un lieu où un travail se transforme en un autre travail qui accroît la richesse produite. Et, dans ce process, la part majoritaire de la valeur produite est accaparée par...

Mais, pour l'essentiel, les pays produisaient, vivaient, échangeaient à l'intérieur de leurs frontières. Nous voici désormais étendus au monde entier. Cette extension ne vient pas du fait que la production se serait développée au point d'avoir besoin de se répandre partout dans le monde : si vous comparez les proportions de ce qui se produit e...

Autrement dit, ce n'est pas une de l'offre, mais de la demande. De quoi la patrie a-t-elle besoin ? Voilà la question de départ. De quoi l'humanité a-t-elle besoin ? Nous allons le produire. Vous devez changer tous les process de production !

Il n'est plus possible de continuer de produire de cette façon, en opérant pareille prédation sur la nature, parce que ce système n'est pas vivable ! Je le dis avec force car je sais que la plupart d'entre vous le ressentent comme moi : il n'y a pas ici des gens qui se fichent de voir disparaître tout l'environnement naturel et d'autres qui s'...