Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

24 interventions trouvées.

Monsieur le Premier ministre, j'ai écouté avec attention votre discours et, comme beaucoup d'entre nous, je crois, je l'ai entendu comme une sorte de bilan d'adieu.

Vous n'y êtes pas. Ce n'est pas une attaque personnelle : c'est une appréciation politique. Vous n'y êtes pas. Et je vous le dis franchement : heureux les jours que nous vivons, puisque la France est enfin entrée en état d'insoumission générale contre un ordre injuste, qui durait depuis trop longtemps.

Voici des millions de gens, dont la vie avait été rendue invisible, dans l'hexagone et en outre-mer, voici des millions de gens, le peuple, qui entrent sur la grande scène de l'histoire de France.

Et, clin d'oeil de l'histoire, ce gilet jaune de la visibilité routière et des tenues de chantier est devenu, en quelque sorte, le nouveau bonnet phrygien des Français qui s'affranchissent de la résignation, de l'isolement et de ce silence meurtri des souffrances que l'on tait par dignité et pour ne pas céder.

Voici enfin, clamés haut et fort, des récits de pauvres vies rendues infernales par un système qui n'encourage que la cupidité, les consommations ostentatoires, l'égoïsme social et la richesse de quelques-uns, au détriment de tous.

Non, la France n'est pas une start-up que dirige un petit génie ! Nous sommes une grande nation éduquée et politisée de soixante-cinq millions de personnes, qui en ont assez d'être prises pour des imbéciles.

Comment avez-vous pu croire que nous ne verrions pas que vous aviez donné 1 million d'euros à chacune des cent personnes les plus riches de ce pays et que vous comptiez récupérer cet argent à la pompe, dans la poches de ceux qui, dès le 15, ne savent pas comment ils vont finir leur mois ? Comment avez-vous pu penser que nous croirions que cette...

Comment avez-vous pu croire que nous ne trouverions pas la lettre que vous avez envoyée à la Commission européenne pour lui expliquer que les surtaxes que vous venez d'inventer sont destinées à compenser le manque à gagner, dans le budget de l'État, des sommes que vous avez copieusement distribuées aux riches ?

Comment avez-vous pu, d'une manière si offensante, dire aux gens du commun qu'ils rouleront moins et pollueront moins s'ils doivent payer plus cher leur carburant ? Et ce, alors que l'urbanisme dément dans lequel nous vivons éloigne chacun de tout et que vous aggravez cette situation en fermant des postes, en fermant des écoles et en fermant le...

Les gens qui ont besoin de rouler ne peuvent pas rouler moins. Faute de pouvoir rouler moins, ils mangeront moins, ils se soigneront moins et ils sacrifieront les petits bonheurs qui font la vie de chacun.

L'écologie n'a rien à voir avec vos mesures. L'écologie est nécessairement populaire. Il vous reste à comprendre qu'on ne peut pas être en même temps l'ami des riches et celui du genre humain

parce que les riches n'ont que des intérêts particuliers et que seul le peuple porte en bandoulière l'intérêt général. Qu'ont fait vos amis les riches des 3 milliards que vous leur avez donnés ?

Les ont-ils placés dans la production ? Les ont-ils investis ? Les ont-ils distribués sous forme de salaire ? Non, ils ont tout mis dans la spéculation ! Augmentez les salaires et les minima sociaux : c'est alors que vous verrez l'argent circuler partout dans l'économie, pour le bien de tous. Abrogez la surtaxe sur les carburants et rétablissez...

Et, pour le reste, il y en a assez du bricolage ! Une politique écologique doit nécessairement être globale et unifier dans son périmètre tous les compartiments de l'action économique, depuis la formation des salariés jusqu'à la transformation profonde des modes de consommation. C'est pourquoi la planification écologique est incontournable, et ...

Nous voici aujourd'hui réunis pour voter sur votre déclaration. Nous ne savons pas bien sur quoi porte le vote : peut-être nous demandez-vous de vous faire une confiance aveugle ? Cela vous sera refusé. Nous ne croyons pas que vous entendrez un mot de ce que nous vous disons. Pourquoi ? Parce que nous vous connaissons ! Et parce que nos proposi...

Et vous nous avez déjà répondu. Nous vous avons proposé de taxer le carburant des avions et des bateaux de croisière, ce qui rapporterait autant que la surtaxe sur les carburants des pauvres gens, qui ne peuvent faire autrement que d'aller en voiture. Vous avez refusé. Nous vous avons proposé d'interdire sur-le-champ le glyphosate. Vous avez r...

Nous vous avons proposé de rendre l'impôt sur le revenu plus juste en créant quatorze tranches au lieu de cinq, afin de ne plus en faire porter le poids le plus lourd sur la classe moyenne. Vous avez refusé.

Nous vous avons proposé de rendre gratuites les premières quantités de gaz, d'eau et d'électricité dont nul ne peut se passer. Vous avez refusé.

Nous vous avons proposé que le plus haut salaire dans une entreprise ne représente pas plus de vingt fois le salaire le plus bas, ce qui est d'ailleurs la revendication de la Confédération européenne des syndicats. Vous avez refusé.

Nous vous avons proposé de taxer les ventes de logements d'un prix supérieur à 1 million d'euros pour financer la rénovation des logements mal isolés. Vous l'avez refusé.