Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Je suis désolé d'y revenir, monsieur le président, mais vos explications, quoique très complètes, ne nous ont pas convaincus, et je voudrais que tous nos collègues en soient témoins. Les parlementaires sont déjà astreints, dans le cadre de la Ve République, au contrôle de l'article 40, qui leur enjoint de ne proposer une dépense que si elle a ...

Voilà pourquoi, monsieur le président, je suis dans l'obligation de vous dire que, voyant trente-et-une de nos soixante-quatre propositions retoquées – je vous fais grâce de la liste et de ce qu'elle contenait, peut-être vous en régalerai-je tout à l'heure – , nous jugeons cette situation très choquante. Je demande aux parlementaires, quel que ...

Les arguments présentés il y a un instant justifient à eux seuls le renvoi en commission, mais j'en apporterai d'autres encore. Ce projet de loi est censé répondre à une situation globale que certains d'entre nous ont qualifiée d'« insurrection citoyenne » : depuis cinq semaines – sans doute ne l'ignorez-vous pas, pour la plupart – , plusieurs...

où les revendications sociales « transcroissent » en revendications politiques, ce qui est le propre de l'histoire de France dans chacune des situations comparables à celle-ci. Tout l'art de gouverner consiste à savoir comment s'emparer d'une telle situation pour aller vers le point que l'on juge bon pour tous. Nous pouvons en effet penser que...

et la suite, vous devriez y réfléchir, procédera du même état d'esprit. Le débat que vous prévoyez correspond à une vue du monde très sympathique mais extrêmement éloignée de la réalité du peuple français, qui est un peuple têtu,

opiniâtre, combatif, discutant. Ce débat, vous avez également décidé de le cadrer, M. Griveaux nous ayant déjà indiqué que l'on n'aurait pas le droit de parler du bilan des dix-huit mois ayant conduit directement à cette explosion…

… ni de l'élection présidentielle, comme si celle-ci avait été une obscénité dont il fallait immédiatement perdre le souvenir.

Non, cette élection a été le moment d'une confrontation de plans et de programmes, et il est bon que, le moment venu, les Français en parlent régulièrement, parce que c'est là faire de la politique, et que faire de la politique n'est pas indigne, …

… c'est s'intéresser à la cité et évaluer les idées. Tant et si bien qu'une fois le débat terminé, il vous restera à croiser les doigts et espérer que les gens s'en contentent.

Mais tout à fait, monsieur ! Il est écrit qu'il ne faudra pas que cette consultation tourne au meeting politique. Eh bien, si, cela tournera au meeting politique chaque fois que nous y serons, car nous y ferons de la politique, contrairement à ce qu'a dit la présidente, qui voudrait que l'on débatte à condition que l'on ne fasse pas de politiqu...

… pour qu'ils maintiennent l'ordre qui ne peut plus se maintenir par le consentement, comme c'est normalement le cas dans une démocratie !

Ce sont des réalités. Vous pouvez essayer de m'interrompre, mais je vous demande de bien y réfléchir. Mes chers collègues, avec l'humilité de quelqu'un qui réfléchit sur notre histoire nationale, …

… je vous dis que, si vous croyez que l'ordre peut être maintenu autrement que par le consentement, c'est que vous vous trompez de régime ou que vous ignorez que ce pays est une république, et non une entreprise.

Les temps sont magnifiques, vous êtes tous très contents et tout va bien ! Que les gens qui vous voient entendent la leçon que vous leur suggérez : puisque les policiers ont obtenu 150 euros d'augmentation et 300 euros de prime parce que leur travail est dur, alors il est temps de donner une prime de 300 euros aux enseignants parce que leur tr...

Salariés de tout le pays, ce gouvernement entend votre souffrance, il est prêt à vous donner 300 euros, et 150 euros dans le bas de la grille indiciaire. Ah, tout d'un coup, je ne vois plus le même enthousiasme et je n'entends plus les mêmes cris. C'est parce que vous savez que vous ne le ferez pas !

Vous ne l'avez donc fait que parce que vous aviez peur. La peur est l'unique raison pour laquelle vous avez décidé de procéder à ces augmentations ! Vous avez en effet tout essayé. D'abord, vous avez traité en ennemis de l'écologie des gens qui n'ont pas la possibilité de réduire leur consommation de carburant – comme s'ils avaient le choix. A...

Je vous remercie, monsieur le président. Ainsi, puisque les salaires ont été augmentés dans la fonction publique policière, les autres fonctionnaires ou agents du service public que vous pourriez régaler des mêmes largesses vont venir vous les demander, ne comprenant pas que vous donniez aux uns et non aux autres, ce qui laisserait croire que ...

Pensez aussi aux salariés des entreprises qui vous entendent chanter : « Il faut que le travail paie » au moment même où les salaires ne sont pas augmentés – car on n'augmente aucun salaire. Comme l'a rappelé notre collègue Woerth, le Président de la République a parlé d'augmentation du SMIC. Or dix jours après il n'y a pas d'augmentation du SM...

Je suis d'accord pour que vous m'interrompiez mais cessez de hurler. Président, ne pouvez-vous pas donner la parole à ce collègue ?