Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Président, ministres, collègues, après l'heure de parole du Gouvernement, je n'ai que dix minutes de temps de parole.

Je serai donc aussi direct que vous vous y attendez. On a bien vu aujourd'hui que vous avez changé de ton depuis ce que vous disiez il y a quelques jours. Peut-être vous êtes-vous effrayés vous-mêmes des conséquences de ce que vous avez déclenché. Pourquoi attiser cette braise-là, monsieur Édouard Philippe, monsieur Emmanuel Macron ? Vous avez...

En réalité, nous sommes convoqués pour être le décor d'une nouvelle opération de propagande dans une campagne électorale permanente.

À mon avis, le pays mérite mieux. Comme vous avez échoué à faire rêver d'être milliardaire, comme en traversant la rue on ne trouve pas de boulot et comme les grands débats à répétition saoulent, vous remettez en circulation le grand lien social de notre époque, le sujet du buzz permanent : la peur et la méfiance ! La peur de tout, de tout le ...

L'immigré, plutôt que le financier qui pille notre pays et sur lequel vous ne dites rien ; l'immigré, plutôt que le fraudeur du fisc qui vole chaque année 80 à 100 milliards d'euros à ce pays !

L'immigré, plutôt que les corrompus qui ont bradé l'industrie du pays à l'étranger ! Quand les riches et les puissants fuient l'impôt, ils comparent les régimes fiscaux pour profiter de notre pays sans prendre leur part d'effort à son existence ; alors ils se figurent que les pauvres font de même en comparant les régimes sociaux. Avec vous, le...

Nous en ferions autant, monsieur Édouard Philippe, vous comme moi, si nous étions à leur place, pour nous-mêmes et pour nos enfants.

C'est ce qu'ont fait 500 000 Grecs et 400 000 Espagnols devant la ruine de leur pays. Nous tournons le dos à ce défi lancé à la civilisation humaine dans son ensemble. Les gens doivent pouvoir rester chez eux. « Vivre et travailler au pays », disait-on il y a trente ans, quand on refusait les migrations entre régions françaises ! Il faut reloc...

Le Président a osé dire que les milieux populaires n'avaient pas la chance qu'auraient les bourgeois de ne pas fréquenter les étrangers – c'est son vocabulaire, pas le mien. Le pays mérite mieux. Car les bourgeois, figurez-vous, fréquentent aussi les étrangers. Mais ce ne sont pas les mêmes ; ils ne s'en rendent pas compte, car ces étrangers ap...

Imaginez ce cauchemar, chers collègues : qu'un jour, les immigrés partent tous, fatigués d'être maltraités comme ils le sont. La sécurité sociale serait instantanément ruinée faute de cotisants en nombre suffisant ; l'économie s'effondrerait par anémie de la consommation populaire et parce qu'il lui manquerait les centaines de milliers de bras ...

Si l'on ne soigne pas les gens au début de la maladie, non seulement ils contaminent les autres, mais, lorsqu'ils arrivent enfin à l'hôpital, leur état s'est aggravé : ils coûtent alors 50 % plus cher. Mieux vaut faire des économies ailleurs, par exemple en récupérant l'argent de la fraude sociale des entreprises, qui coûte 7 à 9 milliards d'e...

Le présent débat ne se conclura par aucun vote, ni aucune proposition. La France mérite mieux. Attention aux apprentis sorciers qui menacent de briser la matrice qui produit la patrie républicaine des Français en tapant sur le clou de l'immigration ! J'appelle les millions de binationaux et les enfants de ces longues et belles histoires de vie...

La France est notre patrie républicaine commune ; elle est le lieu de notre avenir en commun ; elle est à tous ceux qui la font vivre et qui l'aiment.