Les amendements de Marc Fesneau pour ce dossier

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 « J'ai toujours été contre la réserve parlementaire, c'est un principe archaïque qui place l'élu local en situation de redevoir quelque chose. [… ] C'est un outil électoraliste, inéquitable et coûteux. » Ces mots ne sont pas les miens, ce sont ceux du président de l'Association nationale des maires ruraux de France.

Regardons la réalité des choses. Écoutez aussi ce que dit le représentant des maires ruraux de France, dont on ne peut prétendre qu'il ne défend pas les maires ruraux.

Ensuite, je trouve que l'exemple de M. Larrivé est très éclairant. Croyez-vous sincèrement qu'attribuer 1 900 euros à un projet de rénovation thermique qui peut coûter 50 000 ou 80 000 euros…

Laissez-moi finir ! Croyez-vous sincèrement que cela orientera la décision d'un conseil municipal, fût-il rural ? Vous plaisantez, j'espère !

Laissez-moi m'exprimer ! J'ajoute que ce fonds nous inspire collectivement – et je ne fais de procès d'intentions à personne – un sentiment désagréable pour deux raisons. Premièrement, les conseillers municipaux, à l'approche des élections, demandent à leur député de leur attribuer une partie de la réserve parlementaire – pour l'avoir vécu, j...

Deuxièmement, les parlementaires écrivent aux maires pour leur annoncer qu'ils ont obtenu, qu'ils ont réussi à arracher pour eux une subvention de 1 900 ou 3 500 euros.

J'ajoute que l'intervention de M. Dassault mercredi dernier lors des questions au Gouvernement, c'était un peu : « Si la ruralité m'était contée ». C'était Alice au pays des merveilles – en l'occurrence, dans la ruralité.

Je tiens tout de même à rappeler les chiffres : la dotation d'équipement des territoires ruraux – DETR – s'élève à 1 milliard d'euros, contre 130 000 euros en moyenne par député pour la réserve parlementaire. La DGF, c'est 30 milliards d'euros. Si vous croyez qu'avec la réserve parlementaire, on va sauver la ruralité, je pense que vous vous tro...

Un mot pour dire que nous voterons l'article 9. Nos collègues nous ont opposé cet après-midi l'argument de la ruralité et je voudrais, pour ma part, finir avec un argument qui pourrait peut-être ramener tout le monde à la raison. La réserve représentant 130 000 euros par parlementaire, cela fait 130 000 euros pour la Creuse et 2 340 000 euros ...

Vous nous avez dit aussi que nous étions, ou que nous risquions d'être – et vous avec nous, d'une certaine façon – des députés hors-sol. C'est sous-estimer votre propre rôle ! Si vous croyez que notre rôle consiste seulement à distribuer 130 000 euros par an et que c'est là-dessus que notre travail sera jugé, je crois que vous faites erreur.

Pour finir, je vous invite à mettre la même énergie que celle que nous avons dépensée depuis le début de cette séance pour satisfaire les vrais besoins des territoires.

L'urgence, c'est de répondre au défi de la démographie médicale, au défi du haut débit, aux enjeux d'une agriculture puissante, au défi des services publics, ce que ni vous, ni vos collègues du parti socialiste n'avez jamais fait !