Les amendements de Marc Le Fur pour ce dossier

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Nous sommes contre l'article 8, et plus précisément contre son alinéa 3, qui en constitue le coeur. Quel est votre objectif ? Museler les oppositions.

Chacun l'a compris – et vous-mêmes êtes obligés de l'admettre. Toutefois, l'essentiel de mon propos n'est pas là. L'objectif dissimulé de ce texte est de caporaliser la majorité.

En réduisant le temps de parole, en n'accordant qu'un seul orateur au groupe majoritaire, vous voulez éviter ce que le Président de la République a connu lorsqu'il était le collaborateur du précédent Président, à savoir la fronde. Or nous aurons droit à la fronde. Pourquoi ? Parce que nous sommes aujourd'hui 577 et que vous voulez réduire notre...

Vous ne reviendrez pas tous ici, par définition. Il faudra donc que vous soyez aux ordres. Il faudra vous empêcher de parler. Il faudra éviter toute forme de fronde.

Pour ce faire, on n'admettra qu'un seul orateur. Ce texte aura donc aussi des conséquences sur le groupe majoritaire. Tout cela procède d'une même volonté. La vérité, c'est que le Président de la République a été traumatisé par ce qui s'est passé sous son prédécesseur. D'ailleurs, vous en avez été le témoin, monsieur le président. J'ai présid...

Je l'ai dit en m'exprimant sur l'article – puisque cette discussion, qui ne sera plus autorisée demain, l'est encore aujourd'hui – , les discussions générales, au début de l'examen des textes, sont en effet trop longues. Mais il ne faut pas tomber dans l'excès inverse. J'essaie de cheminer vers une solution de compromis, dont je suis adepte.

Deux idées, monsieur le président, sous-tendent votre réforme. La première est de donner à chaque groupe le même temps de parole ; la seconde est de fixer celui-ci à cinq minutes. Que chaque groupe se voie attribuer la même durée, j'y consens, mais je propose de la fixer à dix minutes afin que deux orateurs, en leur sein, puissent s'exprimer.

La discussion générale est trop longue, c'est entendu, mais, je le répète, ne tombons pas dans l'excès inverse : acceptons la diversité et la liberté de nos groupes. Notre groupe est celui de la liberté d'expression et de conscience,

de la diversité des sensibilités et des régions. Pour ma part, je veux pouvoir exprimer une opinion spécifique à la Bretagne, même si elle est contraire à celle des Jacobins qui siègent dans cet hémicycle !

J'attache une certaine importance au présent amendement, monsieur le président. Naguère, les réunions des commissions faisaient systématiquement l'objet d'un compte rendu écrit – et de grande qualité : saluons ceux qui le réalisent.

Nous disposons désormais d'une diffusion audiovisuelle, fort bien ; mais certains en ont tiré une conséquence bizarre : ils pensent que, puisque nous disposons d'un enregistrement audiovisuel, il n'est plus nécessaire d'avoir systématiquement un compte rendu écrit. C'est très ennuyeux pour le travail des députés, pour celui des collaborateurs e...

La publicité des débats n'est pas l'affaire du président ou du bureau de la commission : c'est l'affaire des citoyens français qui doivent pouvoir en permanence accéder à ce que disent les parlementaires, aux réponses qu'ils sollicitent etc. La publicité des débats ne relève pas du bon vouloir du président de la commission, – cela n'aurait aucu...

Il s'agit ici de permettre l'enregistrement audiovisuel qui va de pair avec le compte rendu écrit – et même si l'un apparaît comme plus moderne que l'autre, le compte rendu écrit est plus efficace quand on veut retrouver des éléments précis. J'ajoute, monsieur le rapporteur, que le droit ne consiste pas à dire : « peut », mais à dire : « doit »...

Monsieur le président, je vous en prie, un peu de souplesse. Il faut bien voir la logique d'ensemble. L'article 8 réduit la durée la discussion générale. Je le répète, sur le principe je n'y étais pas hostile. Mais pas de cette manière, pas alors qu'un peu plus loin, l'article 25 interdit toute discussion sur les articles ! Autrement dit, le se...

Vous verrouillez les choses de tous les côtés, monsieur le président. Laissez des espaces de liberté, ne faites pas ces concessions excessives à l'exécutif ! Il multiplie déjà le recours aux procédures accélérées, nous privant de deuxième lecture. Il nous prive déjà de notre droit de légiférer, en se servant des ordonnances. Et vous voulez que,...

Il vise à faire des concessions sur la durée de la discussion générale en deuxième lecture, à condition que cette deuxième lecture ait lieu, c'est-à-dire dans les cas où le Gouvernement ne nous en prive pas en engageant la procédure accélérée. Si le Gouvernement fait, en quelque sorte, l'effort de laisser se dérouler une deuxième lecture, nous...

On n'a jamais connu cela ! Des Chirac, des Mitterrand et bien d'autres avaient connu l'Assemblée ! Aujourd'hui ce n'est plus le cas. C'est d'ailleurs très curieux, objectivement.

Cela prouve la dégradation du rôle de l'Assemblée, et cela exige précisément, de votre part comme de la nôtre, encore plus de détermination pour la défendre.

L'article 7 porte sur le programme prévisionnel. Il y a certes la conférence des présidents, mais quand on se renseigne auprès des commissaires ou des administrateurs, on nous dit deux ou trois mois à l'avance quand tel ou tel texte devrait passer, alors que ce n'est pas indiqué dans la « feuille verte », qui ne donne l'ordre du jour que trois ...

Monsieur le président, ce n'est pas nous qui avons relancé le sujet ! Sans lien avec l'article 7, vous l'aurez constaté !