Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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Nous savions, vous saviez, ils savaient – comme pour l'amiante. Les dangers de l'amiante ont été découverts dès 1927, mais c'est seulement en 1997 que l'amiante a été interdite en France, soit soixante-dix années après. On peut encore en trouver dans les écoles et dans des logements. L'amiante est responsable chaque année de 3 000 à 4 000 malad...

Nous savions, vous saviez, ils savaient, mais ils ont donné aux entreprises des permis de tuer – comme pour le chlordécone. Celui-ci a été interdit aux États-Unis pour sa dangerosité, dès 1976. Autorisé en France en 1972, il a été utilisé jusqu'en 1992. Aux Antilles, une dérogation a permis qu'on s'en serve jusqu'en 1993. Résultat, en Guadeloup...

Emmanuel Macron avait promis qu'il interdirait le glyphosate trois ans après son arrivée à l'Élysée. Nous avions déposé des amendements pour l'interdire : refusés. Vous n'avez toujours pas interdit le glyphosate. Nous savons, vous savez, mais vous donnez aux entreprises des permis de tuer.

Pour les néonicotinoïdes, même rengaine. En 2016 déjà, Barbara Pompili savait, elle connaissait parfaitement les dangers de ces pesticides sur la biodiversité, sur la qualité des sols, de l'eau, sur la santé humaine et le développement des cerveaux des jeunes enfants. Nous savons, et vous savez, la rémanence de ces pesticides dans le sol, dans ...

… que les colonies d'abeilles ont été décimées – elles ont diminué de 37 % dans l'Union européenne en quelques années – et que des résistances aux néonicotinoïdes se développent de plus en plus. Nous savons, et vous savez, …

… que 85 % de nos cultures sont en danger sans pollinisateurs, et avec elles toute notre souveraineté alimentaire. Nous savons, et vous savez, …

… que cette réautorisation ne réglera pas le problème, que tout a commencé en 2017, au moment de la fin des quotas sucriers dans l'Union européenne – le cours du sucre a alors chuté de 50 %. Ce pesticide n'empêchera donc en rien la fermeture des sucreries, mais signifiera le pire pour les apiculteurs. Comme Barbara Pompili l'affirmait il y a q...

Nous l'affirmons solennellement, si ce texte était voté, nous ferons un signalement à la Haute Cour de justice pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui.

En effet, voter pour ce texte, c'est voter pour l'empoisonnement généralisé de la population et de nos écosystèmes. Depuis des années, nous sommes témoins des mêmes drames, l'amiante, le glyphosate, le chlordécone, et maintenant les néonicotinoïdes. Les mêmes raisons sont invoquées : plus de croissance, plus de bénéfices, plus de marge. Cette i...

La crise du covid-19 a révélé au grand jour les dangers de la globalisation alimentaire et la dépendance accrue de notre agriculture au marché mondial. Un agriculteur se suicide chaque jour…

… et un quart des fermes risquent de disparaître dans les cinq années à venir. Pourtant, les solutions alternatives existent. Il suffit d'une volonté politique pour décider d'une bifurcation de notre modèle agricole.

Nous pourrions créer 300 000 emplois dans l'agriculture paysanne et écologique. Nous devons revaloriser le métier de paysan, qui ne se limite pas à des machines ou à l'utilisation de pesticides. Imposons un moratoire sur l'artificialisation des sols. Limitons les marges de la grande distribution qui se gave au détriment des petits paysans. Arr...