Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

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Si vous relevez aujourd'hui d'un régime spécial, vous ne passerez pas au nouveau système au même moment que les autres salariés. Acceptez l'idée que cette salade est incompréhensible pour le commun des mortels et que votre projet n'est en rien universel !

Toucher à notre système de retraites, ça n'est pas rien. Forgé dans l'épreuve héroïque de la Résistance, créé à la Libération, il a fait ses preuves : le nombre de retraités pauvres en France est deux fois plus faible que chez nos voisins et les inégalités salariales se réduisent au moment du départ à la retraite. Mais – c'est également incont...

… tout cela sans aucun prélèvement obligatoire supplémentaire. Vous disposez là d'une occasion dont aucun gouvernement avant vous n'a bénéficié.

Alors, pour faire évoluer notre régime, c'est oui ; pour reconnaître toutes les situations de pénibilité, c'est oui ; pour faire davantage pour les femmes, c'est encore oui ; pour porter les pensions minimales au niveau du SMIC, oui à nouveau ! En bref : pour faire plus juste, c'est oui, mille fois oui !

C'est ce que nous, la gauche et les écologistes, avons proposé. Mais si c'est pour faire injuste – ce que dénoncent tous les syndicats, y compris la CFDT…

… qui est pourtant favorable à un système à points – , alors c'est non ! Vous prétendez que cette réforme rendra le régime universel plus lisible et plus juste. Vraiment ? Un régime universel avec des règles pour tous ? J'observe pourtant que les régimes spécifiques se substituent aux régimes spéciaux sans aucune logique. Les pilotes de ligne ...

Universel, alors que l'âge d'équilibre reculera selon la génération à laquelle chacun appartient ? Universel, alors que ceux touchant des revenus supérieurs à 10 000 euros seront invités à les faire capitaliser ailleurs ? Vous dites que la réforme est lisible. Mais, selon que vous êtes déjà à la retraite, que vous êtes né avant 1975 ou après, ...

Vous refusez pourtant de reconnaître la majorité des situations de pénibilité. Le terme même de « pénibilité » écorche la bouche du Président de la République, qui le trouve trop dur.

Trouvez-vous juste que l'on passe d'une durée de cotisation égale pour tous à un âge d'équilibre, ce qui conduira ceux ayant effectué les carrières les plus pénibles à cotiser plus longtemps encore pour financer les retraites de ceux qui ont la plus grande espérance de vie et les pensions les plus élevées ? Trouvez-vous juste que les femmes n'...

Trouvez-vous juste que les carrières hachées soient sanctionnées deux fois – une première fois par la réforme de l'assurance chômage qui a durci les conditions d'indemnisation et une seconde fois à la retraite ? Trouvez-vous juste que les chômeurs non indemnisés ne produisent plus de points ?

Trouvez-vous juste que la base de calcul des autres chômeurs soit le montant de l'indemnité chômage et non plus le dernier salaire ?

Chacun d'entre nous est désormais face à ses responsabilités. La première est de refuser de voter un chèque en blanc, un bandeau sur les yeux !

Jamais aucun d'entre nous ne devrait accepter de voter sans savoir sur qui reposera le financement ! Aucun d'entre nous ne devrait accepter de voter alors que l'indice INSEE sur lequel reposera l'indexation des pensions n'est même pas encore connu ! Aucun d'entre nous ne devrait accepter de voter sans disposer des simulations permettant d'en me...

Voilà l'idée que je me fais de mon mandat – voilà l'idée que je me fais de la démocratie. J'aurais tellement aimé, chers collègues, pouvoir la partager avec chacune et chacun d'entre vous !

Monsieur le secrétaire d'État, vous nous dites que le Président de la République est resté fidèle aux engagements pris durant la campagne présidentielle. En vérité, il n'en est rien. Le Président s'était engagé en faveur d'un système à points ; or la réforme, dans son état actuel, en donne une version telle que même les promoteurs habituels du ...

La raison imposerait que les Français soient consultés sur ce sujet, puisqu'ils ne l'ont jamais été jusqu'à présent. Vous dites souhaiter que le débat ait lieu, et jusqu'au bout. Ça tombe bien, nous aussi. Le Parlement, dites-vous, est parfaitement légitime pour mener le débat à son terme. Très bien. Par conséquent, je vous l'annonce : je suis...

Si vous nous donnez votre parole sur ce point, alors nous pourrons considérer qu'elle a de la valeur.

Si vous ne prenez pas cet engagement, alors c'est que vous avez prévu d'abréger les débats, auquel cas le peuple doit se prononcer sur les questions que nous ne pouvons trancher ici de manière claire et responsable.